Des collaborations fructueuses qui demandent à être prolongées : c’est le bilan de l’évènement « Le sport au cœur des villages » dressé par la DTN adjointe de l’Ufolep.
Isabelle Chusseau, l’évènement « Le sport au cœur des villages », copiloté par l’Ufolep avec le délégué ministériel à la Grande Cause Nationale 2024, affichait l’ambition de 300 à 500 évènements organisés de mai à octobre dans des communes de moins de 3 500 habitants : qu’en a-t-il été ?
C’est une réussite, avec 300 évènements qui ont animé les territoires jusqu’aux vacances d’automne. Certes, nous sommes dans le bas de la fourchette que nous nous étions fixés, ce qui peut notamment s’expliquer par le fait que certains comités Ufolep étaient parfois déjà investis dans d’autres projets en lien avec les Jeux olympiques et paralympiques. Nous sommes néanmoins très satisfaits.
Retrouvait-on un modèle-type d’évènements ?
Le cahier des charges prévoyait une journée, avec de la multiactivité, un principe de gratuité, et l’engagement de la commune à travers une lettre de soutien. Il s’agissait d’activités loisir faciles d’accès et intergénérationnelles. Même si, au cœur de l’été, les animations proposées pendant les Jeux olympiques ont pu cibler davantage le public enfant et jeune.
Quelle a été leur répartition géographique ?
La cartographie sera finalisée pour la réunion bilan. Mais au moins 72 départements ont été concernés, avec notamment une forte implication de l’Ariège, de l’Aube ou du Gers. Citons aussi l’Aisne, où la Fédération du sport en milieu rural, l’autre opérateur sportif de l’évènement, était très impliquée.
Et les autres partenaires ?
Outre l’État via l’Agence nationale du sport, le partenaire financeur était le Crédit mutuel, qui a également sensibilisé ses agences locales pour qu’elles soient représentées sur les évènements. L’Usep, fédération du sport à l’école publique, était très mobilisée par son propre projet « Les enfants font leurs Jeux ». L’Association des maires ruraux de France (AMRF) a relayé l’évènement auprès de son réseau et nous a judicieusement suggéré de remonter le seuil des communes concernées de 1 000 à 3 500 habitants. L’Association des élus en charge du sport (Andes), davantage tournée vers les communes de plus grande taille, a fait de même. Enfin, il s’est avéré difficile d’articuler le projet avec les initiatives des « 1000 cafés », notamment dans le Grand Est.
« Le sport au cœur des villages » pourrait-il connaître un prolongement ?
Localement, oui. Plusieurs délégués Ufolep nous ont notamment fait part du poids qu’a pu avoir la lettre d’appui des maires, puis de leur présence sur place. Nous avons aussi découvert des réseaux associatifs, tel La Ville à Joie, qui organise dans une douzaine de départements1 des tournées itinérantes qui apportent commerces, services publics et de santé et animations diverses au cœur des villages qui en sont dépourvus. Autre exemple : à la suite de l’évènement organisé en octobre à Brezolles (Eure-et-Loir), une école de sport va être créée. Si « Le sport au cœur de villages » ne va pas se transformer en nouvel évènementiel style Playa Tour, Ufostreet ou caravane des sports, les comités qui se sont investis dans le dispositif n’imaginent pas que la dynamique initiée soit sans lendemain. À nous de concevoir ensemble un cadre qui leur permettra notamment de solliciter des financements pour la prolonger.
(1) Notamment Nièvre, le Cher, l’Indre, la Côte-d’Or, le Doubs, la Haute-Marne, la Marne, le Gers, la Somme, l’Orne et la Corrèze.