Près de 90 ans après ses quatre médailles d’or récoltées à Berlin 1936, la figure de Jesse Owens (1913-1980), le sprinter de couleur que selon la légende Hitler aurait refusé de saluer, mais avec qui posa l’athlète allemand Alex Lutz, son dauphin au saut en longueur, conserve toute sa puissance symbolique. Celle d’un petit-fils d’esclave qui s’affirmait « américain en premier, noir en second » pour mieux se faire accepter par les États-Unis de la ségrégation, rapporte le philosophe et dramaturge guadeloupéen Alain Foix, qui s’était déjà attaché chez Folio aux grands leaders de la cause noire Toussaint Louverture et Martin Luther King.