Les Rencontres nationales Ufolep des Commissions nationales sportives (CNS) et Groupes de travail (GT) se dérouleront les 11 et 12 janvier 2025, au CISP Ravel, à Paris.
Il s’agit d’une rendez-vous classique dans le paysage Ufolep, inscrit à une fréquence de tous les 2 ans qui mobilise et rassemble plus de 150 participant.e.s issu.e.s des multiples familles d’activités Ufolep (gymniques, sports co, sports mécaniques, activités nautiques, sports de raquettes, de glisse, de précision, de modélisme, des arts martiaux, de plein air …).
Piloté par la Vie sportive Ufolep, l’évènement prévoit deux jours d’échanges, de partages et de travail où vont se succéder des ateliers animés par les membres de la direction technique nationale associés aux élu.e.s de la Commissions nationale Vie sportive dans les domaines de l’engagement associatif, de la réglementation sportive, de l’honorabilité, de la communication, de la formation, des partenariats, de l’innovation et bien d’autres encore.
Il s’agit d’un évènement fédérateur, synonyme d’engagement associatif et de mobilisation qui prend tout son sens, en ce début de saison. Les objectifs sont d’accompagner au mieux les bénévoles engagé.e.s dans leurs missions, de garantir l’accueil de nombreux nouveaux licencié.e.s motivé.e.s et séduit.e.s par l’euphorie des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ; un aspect plus que positif post évènement qui s’inscrit dans l’Héritage de Paris 2024 et enfin de lancer les premiers nationaux sportifs 2025 comme avec le Championnat National Individuel GRS qui se déroulera à Landerneau (29) les 25 et 26 janvier 2025 et le Championnat National Cyclo-Cross quant à lui à Wallers Arenberg (59) les 8 et 9 février.
Les plans d’actions des CNS et GTs et leur mise en œuvre seront également au cœur des travaux dans une démarche fédérative et sportive, notamment avec les plateformes UFO’sport et UFO’rmation. Le lien sera également fait avec les dispositifs éducatifs multisports tant en vélo avec le Savoir Rouler à Vélo, le Kid Bike ou la mise en mouvement des plus jeunes avec Ufo Baby.
Le rendez-vous est pris !
Plus d’infos sur www.ufolep.org
Les 13 et 14 décembre derniers, les élu.e.s du Comité directeur national Ufolep se sont retrouvé.e.s au siège de la CNAM (La Caisse Nationale d’Assurance Maladie) à Paris, Porte-de-Bagnolet pour cette dernière réunion statutaire de la saison 2023-2024.
La CNAM, une belle symbolique, une « tête de réseau » opérationnelle du régime d’assurance maladie obligatoire en France, qui incarne parfaitement les ambitions de l’Ufolep en termes de sport santé et qui induit une accessibilité à l’activité physique et sportive. Structurée en réseau pyramidal avec différentes strates comme le modèle fédéral sportif, le rôle de la CNAM est d’impulser la stratégie du niveau national, puis coordonner et appuyer les organismes locaux qui composent son réseau.
L’innovation, la solidarité et l’action sous-tendent les missions du réseau Ufolep composé de 69 structures sport santé société, des symboles forts tant en Quartiers Politique de la Ville (QPV) ou Zones Rurales de Revitalisation (ZRR) pour renforcer la mission citoyenne et multisports de l’Ufolep au service de l’accessibilité. Mettre le sport au service de toutes et tous rejoint les enjeux de lutte contre la sédentarité et l’expérimentation d’un an mené depuis janvier 2024 avec 9 comités départementaux Ufolep concernant l’accueil de publics dans des parcours de soin et d’inclusion spécifiques.
A ce jour déjà plus de 600 personnes ont été accueillies, c’est donc une belle illustration des ambitions partagées entre la CNAM et l’Ufolep pour bâtir une société où le sport est moteur de bien-être et de lien social
Ce comité directeur national de deux jours a permis aux élu.e.s, mendaté.e.s depuis l’assemblée générale de Lille, de prendre le temps d’échanger et de débattre sur les sujets relatifs à la gouvernance, au Projet Sportif Fédéral, au Secourisme, au Plan d’action de lutte contre les violences et aux actions en partenariat avec la fondation FIER.
Cette instance est pleinement le lieu de la parole politique de la fédération et a permis d’entériner les plans d’actions et projets stratégiques en Vie sportive, Vie fédérative, Formation, Communication, Sport Société et Sport Education sans oublier les rendez-vous statutaires et institutionnels 2025 à venir.
Au final, un ordre du jour très fourni lié à l’effervescence l’année 2024 avec un focus spécial sur les évènementiels auxquels l’Ufolep à pris part comme le Sport au cœur des villages dans le cadre de la Grande Cause Nationale 2024, le Festival du Sport européen en partenariat avec l’Insep, le Festival du Sport autrement ou encore le Playa tour.
Concernant la Vie fédérative, les chiffres sont encourageants en termes d’adhérent.e.s et d’associations, dans une dynamique à la hausse corroborant les attendus post JOP 2024.
L’animation des territoires n’est pas en reste avec un déploiement extensif des dispositifs tels Playatour, Ufostreet, Toutes Sportives, Ufo baby, Multisports…. synonymes d’accessibilité et d’offre ciblée en direction de nos différentes communautés.
Les perspectives pour la nouvelle mandature 2024 – 2028 s’annoncent plutôt favorablement même si le contexte économique et politique reste fragile.
Focus dès à présent sur les Rencontres Nationales Ufolep des Commissions Nationales Sportives et Groupes de travail qui se dérouleront les 11 et 12 janvier prochain au CISP Ravel à Paris et qui lanceront la saison des nationaux sportifs, tout comme la conférence des régions des 13 et 14 janvier qui amorcera un nouveau cycle de rencontres avec les territoires.
Plus d’infos : www.ufolep.org
Le dernier numéro de la revue Ufolep Enjeu vient de paraître avec son dossier spécial sur l’Héritage des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Infrastructures, image de la France, sport pour toutes et tous, place du handicap dans la société : que restera-t-il sur la durée de Paris 2024 ? La « parenthèse enchantée » des Jeux olympiques et paralympiques se poursuivra t’elle par une impulsion attendue pour la pratique physique et sportive du plus grand nombre, dangereusement fragilisée par les restrictions budgétaires annoncées. Toutes les réponses dans le dossier !
A découvrir toutes les informations relatives à la construction du Projet Sportif fédéral, dont les fondements restent inchangés pour les quatre ans à venir et qui a fait parti des sujets phares de la 4e édition des Journées fédérales qui se sont tenues au Pradet du 18 au 20 octobre dernier.
A noter, l’interview de Marie-Amélie Le Fur, qui en tant que Présidente du Comité paralympique et sportif français veut capitaliser sur la ferveur populaire pour développer la pratique des personnes en situation de handicap, elle revient sur l’impact sociétal des Jeux paralympiques.
Au sommaire de ce 64e numéro vous trouverez également la rubrique actualités avec les présentations de Gil AVEROUS, nouveau ministre des Sports, de Ludovic TREZIERES, nouveau Directeur technique national de l’Ufolep et un point sur les 2 heures de sport hebdomadaires finalement maintenues uniquement pour les collèges en REP et REP +.
A l’occasion de ce numéro de décembre, l’Ufolep des Hautes-Alpes est mise à l’honneur à travers la 4e édition du challenge Francis-Auzet, une épreuve sportive emblématique baptisée du nom d’un militant Ufolep historique. L’épreuve fait le lien entre l’activité ski traditionnelle et la récente initiative « quartiers d’été ».
De même focus sur la Haute-Vienne qui via son association Unis Vers Tchouk rapproche habitant.e.s d’un quartier de Limoges et ruraux à travers une pratique sportive commune le tchoukball et un projet arboricole.
Enfin et non des moindres, la rubrique Je me souviens avec Franck Seguin, rédac-chef photo à L’Équipe, dont l’ouvrage Regards de sport parus chez Ramsay, retrace sa carrière à travers les grands évènements ou reportages au long cours.
Le lien pour consulter la revue 🔗👉 https://www.calameo.com/ufolep/read/006348401618def13a149
Bonne lecture !
Le dernier numéro de la revue Quel sport ? et le livre d’entretien avec le politologue Paul Ariès Huit milliards pour un podium tranchent avec l’unanimisme ambiant autour du sport et des Jeux olympiques.
« Le sport, ça sert à détourner les gens des problèmes importants. En un mot, c’est une diversion. » Tirée d’une revue Quel Corps ? de 1978, cette citation de Vladimir Jankélévitch figure en exergue de la dernière livraison de son héritière Quel Sport ?, qui prolonge la réflexion de l’école critique initiée par Jean-Marie Brohm dans l’effervescence post-Mai 68. Celui-ci figure d’ailleurs au sommaire de ce numéro consacré à L’emprise d’un opium d’État. La bassecour des Jeux de Paris 2024. Il y explique que « Le sport reste un facteur de mise au pas » et que « Plus on avance dans la mondialisation, plus le capitalisme et le sport fusionnent ».
Que l’on adhère ou non à cette grille de lecture fortement imprégnée de marxisme, il faut reconnaître aux contributeurs de Quel Sport ? un certain sens de la formule. Au chapitre « société du spectacle olympique et mascarade médiatique », Jan Mathias Bystrouky pointe ainsi le « patchwork multiculturel doublé d’un peplum postmoderne » de ce « happening de masse ». Côté « culte des champions », Sarah Duplant moque le Club France, « haut lieu de la soumission idolâtre », et s’amuse de « la cyclothimie du supporter », de l’euphorie à la déprime. Roman Leconte dénonce pour sa part « le pilonnage propagandiste », « l’alignement sur l’idéologie de la "culture sportive" » et « le catéchisme macroniste de la "nation sportive" ». Quant à Hannibal Tempo, il se désole d’une « dépolitisation au pas cadencé » et voit dans « la cohésion nationale contre les "grincheux"» la « stigmatisation de l’esprit critique ».
Au-delà de leur virulence un peu trop systématique, ces articles-pamphlets donnent toutefois matière à réfléchir : libre à chacun d’opiner du chef ou de faire non de la tête. Tout en sachant que les auteurs ne tolèrent aucun entre-deux, synonyme de compromission…
Les acteurs de l’Ufolep, engagés au sein d’une fédération intégrée au Mouvement sportif tout en se revendiquant de l’éducation populaire, pourront parfois se sentir visés. En prise avec les réalités de terrain, ils sauront prendre ce qu’ils veulent de ce manifeste critique qui a le mérite de faire émerger un îlot discordant dans un océan d’unanimité.
Tout en affirmant sa large identité de vue avec le courant critique du sport, Paul Ariès délivre dans Huit milliards pour un podium une vision plus nuancée et se revendique « l’héritier d’une très longue histoire qui (…) ne se réduit pas à la sociologie caractéristique de la seconde moitié du XXe siècle ». « Le refus du Sport moderne [l’auteur tient à la majuscule] naît spontanément, explique-t-il, dès ses préliminaires, au XIXe siècle ».
En « vieux militant », Paul Ariès constate au passage que « cette critique est devenue marginale », voire « inaudible ». Il rappelle aussi qu’autrefois elle « ne campait pas uniquement sur le versant négatif » et « eut longtemps avec l’éducation physique une alternative à proposer ». Cette même éducation physique encapsulée dans le sigle Ufolep…
Paul Ariès y ajoute une analyse nourrie par la « crise écologique » : à ses yeux, « le Sport fait partie du problème, et non pas de la solution. Je refuse sa conception de la vie fondée sur la compétition. Je refuse sa conception du corps reposant sur l’hubris. Je refuse tout ce qui renforce la technicisation du corps. Je refuse la sportivisation de l’existence. » Cet « objecteur de croissance » pense néanmoins que « le Sport peut-être une propédeutique à une rupture civilisationnelle », au regard du double enjeu de « l’égalité » et de « l’écologie ». Sans prédire toutefois de quel côté penchera la balance. Philippe Brenot
Proposée concomitamment par le département des Hauts-de-Seine au domaine de Sceaux et au parc des Chanteraines de Gennevilliers, l’exposition « Sports en Seine » fait la part belle aux évènements accueillis autrefois au stade Yves-du-Manoir de Colombes. C’est notamment là qu’Emil Zatopek y établi en mai 1954 le record du monde du 5 000 m et que le XV de France disputé son dernier match du Tournoi des Cinq Nations avant d’émigrer au nouveau Parc des Princes. Mais la photo la plus saisissante est bien ce « franchissement de la sablière de Trivaux », à Clamart, lors du cyclo-cross organisé en janvier 1937 par le quotidien l’Auto, qui deviendra l’Équipe à la Libération. On dirait presque un photomontage, et in situ la reproduction grand format renforce encore la puissance de l’image. Ph.B.
Sports en Seine, histoires de champions d’hier et de demain. Jusqu’au 20 décembre, gratuit et en plein air au Domaine de Sceaux et au Parc des Chanteraines de Gennevilliers.
Né en 1960 à Dunkerque (Nord), Frank Seguin est depuis 2008 rédac-chef photo à L’Équipe (quotidien, hebdo, site, télé, plus France Football et Vélo Magazine), tout en continuant ponctuellement à couvrir les grands évènements ou à s’autoriser des reportages au long cours. Une carrière retracée dans ses Regards de sport parus chez Ramsay.
Je me souviens qu’enfant ma mère m’envoyait dans le froid de l’hiver à la piscine Paul Asseman de Dunkerque parce qu’elle me trouvait trop chétif. Je n’avais pas envie d’y aller, mais une fois dans l’eau je ne voulais plus en sortir. J’ai pratiqué en club, disputé des championnats régionaux, et aussi passé très tôt mes diplômes de plongée. Puis à 17 ans je me suis engagé trois ans dans la Marine, sans y épuiser mon désir d’aventure. C’est alors que j’ai décidé de devenir photographe.
Un jour j’ai répondu à une annonce de « photographe filmeur » à la station des Arcs : il fallait saisir les gens au restaurant et sur les pistes en leur glissant un ticket pour obtenir un tirage. Ça m’a permis de vaincre ma timidité et de découvrir cette montagne qui me faisait tant peur. Moi qui à 23 ans n’avais jamais fait de ski, je me suis lancé dans la pente comme je m’étais lancé dans la photo. J’ai fini par accompagner les monoskieurs et les surfeurs. Pendant trois ans j’ai enchaîné ski l’hiver et à l’intersaison sur le glacier de Tignes puis golf et deltaplane l’été.
Je me souviens du jour où, m’interrogeant sur la voie à choisir pour percer dans le métier – la mode, le reportage de guerre – alors que je dévalais les pistes, le sport m’est apparu comme une évidence. Alors, quand un moniteur de surf m’a proposé de faire les photos d’un beau-livre pour Robert-Laffont, j’ai dit oui. Le directeur de collection les a adorées et m’a promis de me faire travailler si je montais à Paris. Dix jours après j’emménageais dans la capitale et débutais dans la carrière, grâce à cet éditeur devenu le père que je n’ai jamais eu.
Je me souviens du jour où, arrivé depuis peu dans une nouvelle école après un déménagement, le prof d’EPS m’a désigné pour remplacer un coureur de relais manquant lors d’une compétition interclasse : « le nouveau, là, il court vite ». Ça m’a rendu fier, tout comme je l’étais quand j’étais sélectionné pour une compétition de natation.
Je me souviens que les photographes de sport sont habités par la crainte de rater la bonne photo – le geste, l’attitude, le cadre –, crainte à laquelle s’ajoute désormais celle de ne pas l’envoyer à temps. Or la situation manquée ne revient jamais. C’est un crève-cœur d’échouer à capturer un instant de beauté. Puis, sans s’attarder, on passe à la photo suivante. D’ailleurs je ne recherche pas systématiquement la belle image, mais celle qui dit quelque chose ou raconte l’évènement. C’est pourquoi je me rends toujours en reportage ou sur une compétition avec une image en tête, même si sur place les contraintes m’empêcheront peut-être de la réaliser.
Je me souviens qu’aux Jeux olympiques j’avais imaginé une course où Léon Marchand arriverait au coude-à-coude avec le concurrent de la ligne d’eau voisine. Lors de la finale du 200 m papillon, j’ai donc placé mon appareil sous-marin de manière à saisir le touch de l’arrivée. Et ce que j’avais rêvé est arrivé, à l’issue de cette fantastique dernière longueur où Léon Marchand remonte inexorablement son rival hongrois Kristof Milak.
Directement concerné par la motricité des tout-petits depuis sa paternité, Romain Fauchon, 34 ans, anime un créneau dans son village des Landes.
« Nous avons lancé notre section petite enfance à la rentrée 2023. Ma fille Anna avait 18 mois. Nous l’amenions aux matchs d’équipes de basket où évoluaient nos amis et, à la fin de chaque quart temps, elle se retrouvait sur le parquet avec d’autres très jeunes enfants. Avec leurs parents, nous nous sommes alors dit qu’il y avait quelque chose à faire pour favoriser leur apprentissage moteur, et aussi leur sociabilité, notamment pour ceux qui sont gardés par des assistantes maternelles et ne bénéficient pas, comme Anna, d’une place en crèche. »
Asso gym. « Nous avons proposé à l’association de gymnastique de mon village de Montsoué, 500 habitants, d’ajouter à ses créneaux gym tonic et gym douce un troisième rendez-vous consacré aux tout-petits jusqu’à 4 ans. Je l’anime bénévolement, un samedi sur deux. Nous avons débuté avec 12 inscrits, avec une cotisation fixée à 50 € par an par duo parent-enfant1. Tous sont licenciés à l’Ufolep : une première dans le club puisque la section adulte n’est rattachée à aucune fédération. »
Motricité et jeux de balle. « Avant de me lancer, je me suis davantage renseigné sur le concept UfoBaby auprès de collègues du réseau et d’Arnaud Rizzo, chargé de mission petite enfance de la fédération. Moi qui possède un CQP d’animateur de loisir sportif, ça m’était plus naturel de proposer un mix entre motricité libre et petits jeux relevant du multisport : jeux de balle (notamment avec des raquettes ogo sans manche), jeu d’adresse avec des petits sachets (cornhole), etc. Nous avons acheté pour cela un peu de matériel adapté. En début de séance, nous nous retrouvons pour un temps de pratique en commun, avant des ateliers en autonomie où l’enfant – avec le parent qui suit ses évolutions – met le curseur de la difficulté où il veut. »
Lâcher prise. « Après la formation UfoBaby suivie en mars, j’ai évolué dans ma façon d’animer les séances. Auparavant, les exercices étaient assortis de consignes données aux parents, même si j’expliquais n’avoir aucune attente particulière en termes de réussite. Désormais, nous laissons encore plus de liberté aux enfants, dans le cadre d’une pratique moins individualisée. Nous les laissons explorer chacun de son côté, ce qui était un peu perturbant au début, pour moi et plus encore pour les parents. Nous avons dû apprendre à lâcher prise, nous qui dès notre plus jeune âge avons été habitués à des choses très cadrées, à l’école comme en club. Au final, les enfants s’en sortent très bien. Mieux, ils innovent ! Les coupelles posées au sol, ils ont par exemple commencé à les ranger par couleur. Et au lieu de lancer le ballon vers le panier, certains ont préféré le déposer en équilibre sur l’une de ces coupelles : de petits exercices que je leur propose aussi désormais ! »
Saison deux. « Pour cette deuxième saison, les quelques enfants ayant dépassé la limite d’âge ont été remplacés par de plus jeunes. Pour les autres, c’est formidable de voir comment ils ont progressé en un an dans leurs capacités motrices et dans leur attention. Moi aussi, je suis plus à l’aise. Tout est plus fluide, du côté des autres parents aussi. Cela me laisse davantage de latitude pour suivre les évolutions de ma fille, aux côtés de ma conjointe, qui est elle-même présente à chaque séance. » Propos recueillis par Ph.B.
(1) Tarif réduit lorsque le parent est déjà inscrit à la gym adulte.
10 000 licenciés en éveil moteur
Les 410 associations Ufolep qui déclarent le code activité « Éveil moteur-UfoBaby » réunissent aujourd’hui plus de 10 000 licenciés de moins de 6 ans. La prochaine formation UfoBaby se déroulera par ailleurs à Dreux (Eure) le 31 janvier et 1er février 2025.
Depuis le printemps 2023, l’Ufolep Yvelines propose des « marches actives » mensuelles qui sont autant d’occasions de découvrir le département.
« L’idée de départ était de s’adresser aux seniors qui ne se retrouvent pas ou plus dans les clubs de randonnée ou de marche nordique parce que cela va trop vite, avec trop peu de pauses et sur des distances trop grandes, explique Élise Steinmetz, déléguée départementale adjointe. Tel était le souhait exprimé par beaucoup de participants aux ateliers de maintien en forme que le comité anime chaque semaine dans une quinzaine de communes. Ils nous disaient aimer marcher, mais pas seuls, et expliquaient ne pas savoir où s’adresser. »
60 marcheurs. L’an passé, une soixantaine de personnes ont participé à ces sorties organisées d’octobre à juin. L’action est soutenue par la conférence des financeurs, qui a également communiqué sur celle-ci dans son réseau. « Cela a permis de toucher des personnes au-delà du cercle de nos licenciés, venues de communes comme Maurepas ou des Clayes-sous-Bois, où l’Ufolep n’intervient pas. Celles-ci prennent une licence, la participation étant gratuite pour les seniors déjà adhérents à travers leur pratique hebdomadaire. » L’initiative a également débouché sur l’ouverture d’un nouveau créneau de pratique senior à Louveciennes, ville qui a pris contact avec l’Ufolep pour se renseigner sur ces marches actives. Élise Steinmetz met par ailleurs en ligne un post Facebook à chaque sortie.
Tourisme. Selon le nombre d’inscrits, celle-ci sollicite le renfort d’un autre éducateur sportif Ufolep. « L’effectif dépend en partie du lieu de rendez-vous. J’essaie de faire visiter tous les coins sympas du département, tout en restant si possible dans un rayon de 30 minutes en voiture depuis notre siège de Plaisirs. Ce sont des sorties de 5 à 7 km qui n’excèdent pas deux heures, avec prêt de bâtons de marche, et programmées indifféremment le matin ou l’après-midi. Nous varions aussi les jours de la semaine, car un jour fixe pénaliserait ceux qui ont leur atelier hebdomadaire ce jour-là. »
Après les étangs de la Minière, à Guyancourt, dans le cadre d’Octobre rose, puis les parcs et jardins de Versailles en novembre, le prochain rendez-vous est fixé le 13 décembre à Auffargis, une commune du parc naturel régional de la vallée de Chevreuse également bien dotée en patrimoine culturel, entre les vieilles maisons du village, son lavoir, sa fontaine, son château et les ruines de l’abbaye des Vaux-de-Cernay. « Et même quand il pleut, bien équipé on peut marcher », insiste Élise. Les sorties vont toutefois s’interrompre en janvier-février, avant de reprendre dès début mars. Ph.B.
Entre activités sportives et culturelles et soutien à l’école publique, l’Amicale laïque de Basse-Goulaine, près de Nantes (Loire-Atlantique), a su perdurer au fil de ses 90 ans d’existence, explique son ex-président Didier Guillou au nom de sa direction collégiale.
Didier Guillou, que représentent les activités sportives au sein de l’Amicale laïque de Basse-Goulaine, qui a fêté ses 90 ans ?
Elles réunissent 350 adhérents sur 550, à travers cinq sections : gymnastique bien-être (200 pratiquants à travers ses multiples créneaux), volley-ball (avec ses équipes masculines, féminines et mixtes), école de sport, multisport adulte et multisport enfant. Tous sont licenciés Ufolep et les séances sont animées par des éducateurs départementaux, à l’exception du volley, exclusivement encadré par des bénévoles.
Il y a quelques années, l’amicale comptait deux sections de plus…
L’épidémie de Covid a entraîné la disparition de la gymnastique sportive enfant (8-12 ans), faute d’avoir retrouvé un éducateur sportif spécialiste de l’activité. Quant à la section badminton, qui pesait 140 licenciés, elle a pris une orientation plus compétitive en choisissant de rejoindre la FFBad pour permettre aux meilleurs joueurs de disputer des championnats nationaux. Les débats ont été animés, mais la séparation s’est faite en bonne intelligence. Nous avons décidé de ne pas maintenir une section loisir qui serait entrée en concurrence avec le nouveau club pour l’obtention de créneaux en gymnase.
Une amicale, ce sont aussi des sections culturelles…
Oui, à commencer par les Arts plastiques, poterie et modelage et Livres & Plaisirs, qui est une évolution de notre bibliothèque historique. Quand en 2001 le fonds a été cédé à la médiathèque municipale tout juste créée, les bénévoles qui l’animaient se sont tournés vers l’association Lire et Faire Lire. Ils ont développé des lectures auprès des enfants des écoles et de ceux gardés par des assistantes maternelles, et plus récemment des aînés de l’Ehpad. Des boîtes à livres ont également été implantées dans la ville. D’autres sections se sont créées depuis pour répondre aux besoins et aspirations des habitants : Com’1 Clic, qui vise à réduire la fracture numérique et a donné des idées à la municipalité, ou le Rep.Al.Lab, qui lutte contre l’obsolescence programmée avec un rendez-vous mensuel où les gens apprennent à réparer les pannes.
Toujours côté numérique, nous avons aussi développé pendant trois ans un partenariat avec Nature Goulaine Environnement autour d’un « nid connecté » qui permettait d’observer depuis son ordinateur la vie intime d’une famille de mésanges : une façon de sensibiliser les gens à la faune locale.
Enfin, une section Jeux a vu le jour pour répondre à un engouement particulièrement marqué chez les jeunes trentenaires.
L’idée, c’est de coller à la vie des Goulainais et aux évolutions de la société...
Exactement. C’est aussi pourquoi nous couplons nos assemblées générales à une conférence sur un thème actuel éclairé par un expert, comme récemment l’intelligence artificielle. Cependant, les évolutions de la société ne nous sont pas forcément favorables. Nous éprouvons des difficultés à recruter de nouveaux bénévoles et les adhérents se sentent davantage concernés par leur propre section que par la vie de l’amicale laïque dans son ensemble. Mais notre newsletter entretient le sentiment d’appartenance.
Ce qui reste déterminant, c’est votre proximité avec l’école publique…
Oui, et le dernier exemple est la création du dispositif Court’Échelle, quand après le Covid les enseignants ont vu croître le nombre de décrocheurs dans les classes. À leur demande, ces enfants sont pris en charge par un binôme de bénévoles. Au-delà de l’aide aux devoirs, il s’agit de leur donner une ouverture, des centres d’intérêt, et un cadre qui peut manquer dans leur environnement familial. La grande réussite, c’est que les enfants ne voient là rien de stigmatisant mais au contraire se battent pour venir !
Encore un village dans les années 1960, Basse-Goulaine est devenue une commune résidentielle de 9 500 habitants de la première couronne de Nantes. Qu’est-ce que cela a changé pour l’amicale ?
Sans remonter aussi loin, l’évolution sociologique se traduit par une moindre implication des parents d’élèves, qui étaient notre principal vivier de bénévoles. Notre école a longtemps été la première du département en nombre d’élèves, et la Fête des écoles était capitale dans le fonctionnement de l’amicale. Imaginez 4 000 à 5 000 personnes sur la journée, avec défilé de chars dans les rues et un millier de convives au repas du soir ! Cela reste un temps fort mais n’a plus la même ampleur. Et c’est l’association de parents d’élèves, qui n’est plus affiliée à la FCPE mais autonome, qui va en récupérer l’organisation de la fête.
Et quels rapports entretenez-vous avec la mairie ?
Elle nous met à disposition des locaux, et depuis le Covid se montre attentive au tissu associatif. Depuis deux ou trois ans, toutes les subventions que nous sollicitons nous sont accordées. Cependant nous n’avons pas la même sensibilité : certains élus municipaux sont par exemple impliqués auprès de l’Ogec, l’Organisme de gestion de l’enseignement catholique. Il arrive aussi que certaines de nos idées soient récupérées pour les développer par ailleurs. Mais c’est la preuve qu’à 90 ans révolus, l’amicale laïque de Basse-Goulaine reste en phase avec son temps ! Propos recueillis par Philippe Brenot
1934-2024 : permanence et innovations
Maintenir les « liens de camaraderie » contractés sur les bancs de l’école communale, poursuivre son « influence moralisatrice » en la considérant comme « une seconde famille » : tel était l’objectif assigné en 1934 par ses fondateurs à « l’Amicale des anciens élèves des écoles communales de Basse-Goulaine ». Son président, l’instituteur Louis Edelin, devient l’année suivante le premier maire républicain de Basse-Goulaine, détrônant le maire-châtelain, le marquis Amaury de Bérulle (il le restera jusqu’en 1971). Affiliée à la Ligue de l’enseignement, l’ALBG se revendique de l’éducation populaire et crée une cantine scolaire.
Après-guerre, le combat laïque est prolongé par un concours de belote, des bals et une fête de Noël. À partir des années 1950, la kermesse coorganisée avec les amicales de Saint-Julien-de-Concelles et Thouaré attire même des vedettes de la chanson !
À partir des années 1970, la commune connaît aune expansion rapide qui profite à la vie associative locale. L’école publique dépasse l’école privée et au sein de l’amicale les sections sportives et de loisir se multiplient. C’est aussi la grande époque du ciné-club. L’année 1982voit la création d’une bibliothèque associative dont le fonds sera cédé en 2001 à la médiathèque municipale1.
À partir de 1984, l’amicale organise régulièrement des soirées spectacle, parallèlement à des conférences, rallyes et sorties éducatives, tout en assurant la promotion de l’école laïque par ses prises de position et un loto qui – encore aujourd’hui – aide au financement des séjours scolaires. Elle prend en charge la fête des écoles publiques, qui s’achève rituellement par une soirée dansante au gymnase Henri-Michel, du nom de l’ancien meneur de jeu du FC Nantes.
Les 14 et 15 septembre 2024, le copieux programme des festivités du 90e anniversaire a reflété cette diversité d’actions et d’activités, avec notamment un concert « Back to The Police » donné par un tribute band. Juste ce qu’il faut de nostalgie.
(1) Baptisée du nom du poète René-Guy Cadou (1920-1951), qui fut instituteur à Basse-Goulaine.
L’association Unis Vers Tchouk réunit les habitants d’un quartier politique de la Ville de Limoges et des ruraux à travers le sport et un projet arboricole.
Longtemps, le stade désaffecté de Maisonnais-sur-Tardoire (Haute-Vienne) est resté un terrain vague abandonné aux herbes folles d’où dépassaient, tristes vestiges, deux cages rouillées. Puis, au fil de chantiers impliquant des jeunes des cités de Limoges, il s’est transformé en laboratoire d’éducation à l’environnement et à la biodiversité. C’est aujourd’hui une pépinière pédagogique tournée vers l’arboriculture fruitière. Mieux : de temps à autre le sport y a de nouveau droit de cité, à ceci près que le tchoukball, faux-frère du handball où le ballon rebondit sur un mini-trampoline, a remplacé le foot d’antan. C’était le cas dimanche 13 octobre, pour une Fête de l’automne dont le clou était l’installation d’un pressoir à pommes.
Unis Vers Tchouk. L’une des spécificités de l’association à l’origine du projet est de posséder à la fois une « section urbaine », née en 2018 dans le quartier « politique de la ville » du Val de l’Aurence-Sud, à Limoges, et une « section rurale ». Celle-ci évolue à 50 km de là, dans le gymnase du bourg de Saint-Mathieu, près de Maisonnais-sur-Tardoire et de son stade de football reconverti en verger de sauvegarde fruitière et terrains de tchoukball. Les deux sections, qui réunissent près de 70 licenciés à travers leurs créneaux enfants, jeunes et adultes participent d’un projet qui dépasse la seule pratique sportive. Un projet qu’éclaire le parcours personnel de Victor Vanderf, fondateur d’Unis Vers Tchouk.
Socio-sportif. En 2007, jeune volontaire en service civique à l’Usep Vienne, celui-ci découvre le tchoukball, discipline innovante qu’il est chargé de promouvoir auprès des professeurs des écoles engagés dans le sport scolaire : une révélation ! Le jeune homme décroche ensuite un DUT carrières sociales, complété par une licence professionnelle « développement social et médiation par le sport ». Il a déjà l’idée de porter un projet éducatif appuyé sur ce « sport collectif sans contact et sans opposition directe permettant la mixité », comme le définit l’actuel flyer de présentation d’Unis Vers Tchouk. « J’ai ensuite découvert l’arboriculture fruitière en faisant du woofing au Canada, tout en me formant plus sérieusement au tchoukball, d’abord au Québec puis à mon retour, avec la Fédération des clubs français de tchoukball. Parallèlement, j’ai intégré l’association des Croqueurs de pommes », explique Victor Vanderf.
Quartiers. Restait à donner vie au projet. Devenu en septembre 2013 éducateur socio-sportif dans les quartiers nord de Limoges, Victor tisse des liens avec les éducatrices du service de prévention de l’Alsea, Association limousine de sauvegarde de l’enfant à l’adulte. Avec elles et un public de préadolescentes, il monte le premier atelier socio-éducatif de tchoukball, qui fonctionne durant deux ans. Puis le projet prend une autre dimension avec la création de l’association Unis Vers Tchouk & Co et les chantiers d’aménagement du stade de Maisonnais, qui à ce jour ont mobilisé plus de 120 jeunes différents. « Son animation repose sur un conseil d'administration où siègent 27 membres issues des deux territoires, y compris des jeunes à partir de 16 ans. C’est donc bien un projet collectif », insiste Victor Vanderf.
Financement. Les initiatives novatrices de l’association séduisent de nombreux partenaires institutionnels. Lauréate nationale du concours « Fais-nous rêver » de l’Agence pour l’éducation par le sport en 2019, l’association l’est aussi l’année suivante d’un appel à projet de soutien aux acteurs socio-sportifs lancé par l’Agence nationale du sport (ANS) et d’un autre initié par la région Nouvelle-Aquitaine pour encourager l’innovation sociale. Plus récemment, l’emploi associatif à plein temps de Victor Vanderf et des projets liés ont été ont été financés par le fonds de dotation Paris 2024 et le Fonds européen de développement régional1. Le centre social du Chapeau Magique, acteur central du quartier populaire du Val de l’Aurence-Sud, est par ailleurs un soutien de la première heure du club.
Compétition. Le projet associatif d’Unis Vers Tchouk s’appuie sur une pratique sportive hebdomadaire qui ne néglige pas la dimension compétitive. D’où son affiliation à la Fédération des clubs français de tchoukball, avec des matchs de championnats face à d’autres clubs de Nouvelle-Aquitaine et la participation à la Coupe de France. « Nous engageons une seule équipe, qui réunit des joueurs adultes de nos deux sections urbaine et rurale, avec des regroupements pour préparer ces rencontres », explique Victor Vanderf.
Ufolep. L’association s’est également affiliée à l’Ufolep afin d’être rattachée à une fédération agréée. Cela lui permet de prétendre à certains financements et de faire bénéficier ses jeunes de l’aide à la prise de licence du Pass’Sport : « C’est le cas de 90 % d’entre eux, et même de 100 % à Limoges », précise Victor Vanderf.
Sport société. « Être affiliés à l’Ufolep fait également sens en ce que nous partageons les mêmes valeurs et une même démarche "sport société", insiste Victor Vanderf. Nous faisons par exemple de l’animation de rue dans dix lieux de Limoges et de la médiation par le tchoukball en milieu carcéral, dans les maisons d’arrêt de Limoges et Guéret (Creuse) et au centre de détention d’Uzerche (Corrèze) : des actions qui se voient moins mais font aussi partie du projet ! » Philippe Brenot
(1) Ce financement Feder FSE+ (Fonds social européen) concerne aussi des interventions auprès de structures jeunesse de Haute-Vienne, Charente et Dordogne, l’installation du pressoir sur le stade de Maisonnais et l’aménagement des espaces contigus lors des chantiers bénévoles.
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