La pratique du bike-polo, discipline imaginée au début des années 2000 par des coursiers newyorkais, concerne en France plus de 350 adeptes regroupés en une vingtaine de clubs, dont deux affiliés à l’Ufolep. C’est le cas de celui de Lille, créé en 2018 par Pablo Parra, Chilien d’origine, et sa compagne Emilia. Pablo avait découvert la discipline quelques années plus tôt à Nancy, où il était bénévole dans un atelier auto-réparation. Depuis, il a ouvert à Lille un magasin de vente et de réparation, « La Bici », « Le biclou » en espagnol : un bon spot pour recruter parmi les cyclistes urbains !
L’essor de Ch’ti Bike Polo (Lille Bike Polo sur leur page Facebook) a toutefois été longtemps freiné par la difficulté à trouver un terrain. Mais grâce à des contacts noués lors du Festival de la Mobilité sur le Village Btwin de Decathlon, les membres de l’association se retrouvent désormais chaque mercredi soir sur un parking couvert. Ils sont pour l’instant sept ou huit, mais le Ch’ti Bike Polo espère bien attirer d’autres adhérents en organisant son premier tournoi, les 15 et 16 mars à la Halle de Glisse de Lille. « Il réunira 30 équipes mixtes de trois joueurs, avec des gens de Paris, Bruxelles, Caen, etc. Car si le bike polo reste méconnu, il y a un côté très militant et les amis répondent toujours "présent". »
« Le socio-sport, s’il est de plus en plus mentionné en tant que tendance actuelle, n’est pas un mouvement récent. Sa reconnaissance permet toutefois son développement. » C’est le constat dressé par la revue Jurisport, qui met en exergue de son dossier du mois « l’enjeu des 1 000 emplois socio-sportifs financés pour 1 000 clubs souhaitant s’engager dans la création d’un poste d’éducateur socio-sportif ».
« Là où les publics le plus éloignés de la pratique n’adhèrent que peu au modèle traditionnel, pourtant ouvert à toutes et tous, le socio-sport entend répondre à une demande sociale, voire aller plus loin dans une forme d’accompagnement des "bénéficiaires" », pointe Thibaud Dussud, chargé d’études au Centre de droit et d’économie du sport de Limoges et auteur du dossier.
À côté d’acteurs tels que l’Agence nationale du sport, Play International ou la Maison des réfugiés, Adil El Ouadehe, directeur national adjoint de l’Ufolep en charge responsable du pôle sport société, détaille longuement la méthodologie qui guide l’action de la fédération et sa déclinaison à travers des programmes correspondant à 5 axes d’intervention : « réduction des inégalités d’accès à la pratique sportive, éducation par le sport, sport-santé, insertion sociale et professionnelle et contribution sociétale ». Quatre pages qui sont aussi une reconnaissance de l’engagement pionnier, et aujourd’hui très structuré, de l’Ufolep dans le socio-sport. Ph.B.
« Je ne suis pas une sportive ni une spécialiste du sport, je n’ai jamais décroché de médailles et mon palmarès sportif est tout à fait oubliable. Je ne suis qu’une écrivaine, italienne de naissance et française d’adoption, helléniste de formation et grande amoureuse de la Grèce, qui, un jour, a ressenti le besoin de comprendre pourquoi on court – aujourd’hui comme lors du premier marathon de l’histoire il y a 2 500 ans – et d’où vient ce plaisir certainement fou mais si épique de se sentir vivant dans l’effort physique. En 2021, je me suis donc lancé un double défi : courir mon premier marathon – d’Athènes évidemment –, et en faire un livre. »
Les allers-retours d’Andrea Marcolongo entre son défi d’aujourd’hui et l’Antiquité et la philosophie grecques qu’elle fréquente au quotidien dans les bibliothèques font de Courir un ouvrage d’une lecture exigeante. Mais les références choisies sont si éclairantes, la prose de l’autrice si élégante – comme sa foulée ? –, qu’on comprend qu’il ait séduit le jury du prix Jules Rimet Sport et Littérature. « Que l’on soit ou non un jogger convaincu, cette méditation érudite et personnelle offre une passionnante approche de la course, au-delà du phénomène de société, en lui donnant une profondeur philosophique et poétique », est-il résumé en 4e de couverture. On ne saurait mieux dire. Ph.B.
C’est l’un des plus beaux récits de voile, journal de bord de la première course en solitaire organisée en 1968 par le Sunday Times, par celui qui n’a pas voulu la gagner. Une course sans escale ni aide extérieure ni ravitaillement, où les neuf engagés s’orientent au sextant : une course que Bernard Moitessier (1925-1994) abandonne alors qu’il est en passe de l’emporter, préférant rallier Tahiti plutôt que de rentrer en Europe récolter ses lauriers. « Pour sauver son âme » expliquera celui qui s’était transformé en ermite au fil de ces dix mois entre ciel et mer. La longue route reparait aujourd’hui dans une version enrichie d’images prises au départ de Newport, en mer et à l’arrivée à Papeete : des photos qui ajoutent au bonheur d’embarquer avec cet indémodable professeur de liberté. Ph.B.
Journaliste au service des sports de Radio France depuis 1992, Fabrice Abgrall, 60 ans, est la voix du tennis sur France Inter et France Info. Auteur d’ouvrages sur Berlin 1936, les Mousquetaires du tennis et Roger Federer, il a récemment cosigné avec François Thomazeau une biographie de Rafael Nadal (En Exergue).
Je me souviens de l’émotion ressentie en commentant le match le plus long de l’histoire, qui opposa Nicolas Mahut à l’Américain John Isner au premier tour Wimbledon en 2010. Il a duré trois jours et s’est achevé sur le score de 70 jeux à 68 au cinquième set.
Tout avait débuté normalement – deux sets partout à l’interruption de la nuit – avant de basculer progressivement dans la folie le lendemain. Le match s’est mis à durer, durer. Le public devenait dingue, tous les journalistes rappliquaient sur ce cours n°18 et j’intervenais à l’antenne toutes les vingt minutes ! Imaginez : les autres joueurs venaient disputer leur match, et au sortir de la douche le match Mahut-Isner n’était toujours pas fini ! Nous étions entrés dans un monde parallèle.
La balle de match perdue par Nicolas Mahut fut un traumatisme, pour lui et pour nous autres journalistes qui le connaissions. Nous avons partagé son désarroi et, après la tension accumulée pendant ces trois jours, Nicolas est « tombé dans les pommes » dans les vestiaires. Il a ensuite eu du mal à se remettre de cette défaite d’autant plus historique que, depuis, la règle du tie-break a été instituée. On lui en parle encore de ce match, on lui en parlera toujours.
Me concernant, je me souviens qu’à 12-13 ans mon père m’emmenait en voiture jouer des tournois pour le club de Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne. Vers l’âge de 18 ans, j’ai eu un petit classement, 15/4. Mais ça régresse vite quand on vit pleinement sa jeunesse.
J’ai aussi joué au football à Saint-Mard, où j’habitais. J’ai même évolué en équipe réserve avec mon père : je conserve précieusement la photo d’avant-match où nous posons ensemble.
Je me souviens du bonheur de me retrouver en survêtement pour l’EPS à l’école et au collège, et de notre équipe de hand de copains à l’UNSS.
Je me souviens avoir découvert le tennis avec les nouvelles stars Borg, McEnroe, Noah... J’avais la raquette de l’un et le bandeau dans les cheveux de l’autre.
Je me souviens que j’aime tous les sports. Entré à Radio France en 1992, j’ai fait sept tours de France, commenté la Formule 1, le basket, suivi les Jeux olympiques… Mais je lorgnais quand même le tennis, récupéré en 1998 au départ en retraite de celui qui occupait la rubrique. Depuis vingt-cinq ans, celle-ci m’occupe à temps plein, en plus de mes responsabilités de chef de service.
Je me souviens évidemment de Nadal, découvert en 2003 à Monte-Carlo. Patrice Dominguez, qui dirigeait le tournoi, nous avait conseillé d’aller jeter un œil sur le phénomène. Quand il a battu Albert Costa, vainqueur de Roland-Garros l’année précédente, nous avons compris qu’il se passait quelque chose… Ce gamin avait une volonté, une intensité, une hargne, une détermination hors norme. Mais il n’était pas si apprécié au départ : les gens lui en voulaient de toujours battre l’aérien Federer à Roland-Garros. Cela s’est inversé quand, éliminé en 2009 en 8e de finale, il a laissé la voie libre à « Roger ». C’était mérité car autant Nadal était une brute sur le court, autant c’est un vrai gentil, très humain et courtois en dehors.
Six ans après, le National individuel de GRS était de retour à Landerneau (Finistère) les 25-26 janvier. Co-organisé par le comité départemental et cinq associations (Steredenn Plouedern, Landernau GR, GR Océane Brest, GR Kernilis-Côte des légendes et Lanmeur GRS), il a réuni 334 gymnastes, dont 3 masculins, dans les différentes catégories d’âge et de niveau propres à chaque engin. L’évènement a aussi mobilisé 300 bénévoles finistériens et 300 juges venus de tous les départements, et réuni chaque jour un millier de spectateurs à la salle de La Cimenterie.
Mention particulière pour le design graphique et la communication : habillage des lieux et des podiums, cube lumineux diffusant des visuels depuis le plafond de la salle, etc. Les animations de breakdance et de danses traditionnelles bretonnes (au son de la cornemuse), ainsi que la crêpe party qui a réuni l’ensemble des clubs le vendredi soir, ont aussi pleinement contribué à cette organisation au plus que parfait. Arnaud Rizzo
Hémiplégique depuis un AVC, Jean-Marc Eyharaberry, 60 ans, vient d’ajouter le titre Ufolep de contre-la-montre à celui de champion du monde de vélo couché, catégorie vélo à bras.
Volonté et résilience, voilà deux mots qui caractérisent bien Jean-Marc Eyharaberry. Si la vie ne lui a pas fait que des cadeaux, cet habitant de Mouguerre (Pyrénées-Atlantiques) a fait du handbike son exutoire pour ne pas se morfondre après l’accident vasculaire cérébral qui l’a terrassé en 2010 et écarté d’une vie militaire qui l’avait notamment conduit à Beyrouth. Il a pris depuis une formidable revanche en devenant il y a deux ans à Orgelet (Jura) champion du monde de la discipline1. « J’ai partagé ce titre avec tous les Basques et toutes les personnes qui m’ont envoyé leur force » explique celui qui, une fois endossé le maillot arc-en-ciel, s’est trouvé d’autres défis en s’attaquant à divers records. Par exemple celui du plus grand nombre de tours (83, soit plus de 481 kilomètres) réalisés en 24 heures sur le circuit Paul-Ricard du Castellet (Var).
Se transcender. Membre de l’association française de vélo couché (AFVC), il découvre aussi l’Ufolep. Et pour jouer la gagne dans les épreuves sur lesquelles il s’aligne, Jean-Marc Eyharaberry s’impose un entraînement drastique. « Je fais 300 km par semaine, en roulant tous les jours », assure-t-il. Des sorties préparées et complétées par des séances de musculation et de natation : jusqu’à huit heures d’entraînement par jour, au sein d’un groupe qui réunit une dizaine de personnes ! « Se transcender, cela permet d’oublier son handicap », telle est sa philosophie.
Lors de ces entraînements, Jean-Marc Eyharaberry s’est découvert une âme de leader. Fort de son expérience, il est devenu l’entraîneur d’autres personnes en situation de handicap, généralement plus jeunes que lui. Lors du National contre-la-montre Ufolep organisé en septembre dans la Loire, l’un de ses poulains, Sébastien, a même terminé second de leur catégorie commune, juste derrière lui. « Lorsque l’on est entraîneur, les émotions sont décuplées », lâche-t-il au souvenir de sa joie de partager le podium avec son protégé.
Un modèle. Au-delà de l’aspect sportif et des prouesses physiques, Jean-Marc Eyharaberry a pris conscience qu’il peut être un modèle pour de plus jeunes qui se retrouvent eux aussi en situation de handicap. « Le vélo à bras permet de nous sentir montrer tous égaux, valides et non valides », insiste-t-il. Et pour traduire en actes cette volonté d’inclusion, quoi de mieux que des compétitions où valides et handis pourraient concourir ensemble ? « Je suis le premier à démontrer que le handbike peut se mélanger dans des courses, comme l’Ufolep le propose », affirme le champion du monde.
Pistes cyclables. Ce rôle d’ambassadeur, Jean-Marc Eyharaberry veut l’embrasser pleinement, en contribuant aussi à améliorer la vie quotidienne de ceux qui partagent son handicap : « Pour moi, la question essentielle est celle de l’accessibilité. J’espère par exemple que nous pourrons bientôt emprunter toutes les pistes cyclables avec nos vélos à bras, ce qui aujourd’hui n’est pas encore le cas. »
Le coût de ce matériel adapté est aussi un enjeu crucial, surtout quand on vise le haut niveau. Le prix d’un bon handbike oscille entre 12 000 € et 18 000 €. Pour obtenir cette somme, les personnes en situation de handicap doivent souvent passer par le sponsoring, mais les marques « ne se bousculent pas au portillon ». Pas de quoi faire baisser les bras à Jean-Marc Eyharaberry, qui s’entraîne durement pour son prochain défi, programmé pour mai : 100 km qui doivent le mener de Lourdes au sommet du mythique col du Tourmalet (2 115 m). Un col qu’il entend grimper à sa main, tout en soignant le chrono. Antoine Richet
(1) Réunissant les compétiteurs de onze pays, ce championnat consistait en trois épreuves : une course de côte de 2,75 km à parcourir deux fois, un sprint (200 m lancé) et un critérium.
Un mois et demi après le passage du cyclone Chido le comité de Mayotte concentre aujourd’hui son action sur les accueils collectifs de mineurs, explique sa présidente Naoilou Yahaya, très sensible par ailleurs à la solidarité manifestée par le réseau Ufolep.
Le 24 janvier, l’Ufolep Mayotte présentait ses vœux en annonçant la reprise de ses activités. Qu’en est-il précisément ?
Nous fonctionnons a minima, avec une équipe réduite à cinq personnes. Autour de la déléguée, notre secrétaire administrative, notre chargé de communication, notre éducateur sportif et notre responsable des affiliations – tous titulaires du Bafa1 – consacrent 50 à 80 % de leur temps à l’animation d’activités dans des accueils de mineurs « hors les murs », parallèlement à la réouverture progressive des écoles depuis le 27 janvier. Voilà comment nous nous projetons jusqu’à juin. Dans notre malheur, j’ai eu la chance de me trouver en métropole au moment du cyclone, samedi 14 décembre. Cela nous a permis de réagir immédiatement avec Arnaud Jean, et de solliciter un soutien auprès des autorités. Techniquement, la plupart de nos conventions étant en cours de signature, nous n’avions plus les moyens de mener à bien nos projets. Or il était indispensable de sauver une partie de nos dix postes pour ne pas devoir ensuite tout reprendre à zéro !
Dans quel état sont vos locaux ?
Le toit de notre siège de Dembéni s’est envolé et nous avons perdu quasiment tout le matériel de bureau, sportif, ou utilisé pour la formation aux premiers secours : tout a pris l’eau lors du cyclone puis de la tempête du 11 janvier. Notre déléguée a heureusement pu se rendre sur place à pied trois jours après le cyclone, en enjambant les obstacles. Elle a sauvé la caisse avec l’argent liquide et récupéré trois ordinateurs portables qui ont pu redémarrer. Nos deux maisons sport santé, elles, ont résisté mais ont été réquisitionnées par les mairies de Mamoudzou et Dembéni : l’une pour y rapatrier une partie de ses services, l’autre pour stocker l’aide à distribuer.
Les assurances vont-elles jouer ?
C’est la question. Avec notre assureur, nous avons fait un état des lieux en « visio » car il n’avait pas de possibilité de se loger. Mais les destructions sont telles qu’il a expliqué être incapable de prendre une décision à distance. Il va venir, mais quand ? Cela nous oblige à tout laisser en l’état et bloque la demande d’aide adressée à la Fondation de France2, qui souhaite connaître au préalable la prise en charge de l’assurance…
Toi-même, tes conditions de vie te permettent-elles d’être pleinement dans l’action en tant que présidente départementale ?
Oui et non. Mon toit a bougé, j’ai perdu beaucoup de choses, et l’expert cherche à minimiser les dégâts… Mais je ne suis pas la plus à plaindre : 80 % de Mayotte est abîmé, non seulement les habitations individuelles mais aussi la préfecture, les bâtiments publics, les nouvelles écoles… Seules les constructions en béton ont tenu. Mon problème, c’est aussi le manque de temps, avec des horaires à rallonge côté professionnel. Technicienne agronome de formation, j’accompagne les agriculteurs pour la mise en parcelle des rejets de bananiers post-Chido. Je les aide aussi à faire leurs déclarations de pertes en ligne et les encourage à planter des productions courtes (maniocs, songes, maïs) pour palier rapidement cette année sans produits issus de notre agriculture.
Et les membres de l’équipe ?
Tout le monde a été plus ou moins touché, mais les solidarités familiales jouent à plein : chacun a trouvé où dormir qui chez la maman, qui chez le frère ou la sœur.
Le 8 janvier, la Ligue de l’enseignement, l’Ufolep et l’Usep ont signé avec la Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative de Mayotte une convention de financement exceptionnel sur 20253 : 115 000 euros ont ainsi été accordés à l’Ufolep…
La reprise de nos activités entre dans le cadre de cette convention, avec un accueil des enfants parallèlement à leur retour à l’école. Il faut d’ailleurs savoir que les chiffres diffusés concernant la rentrée des classes ne reflètent pas la réalité : à peine un tiers des écoles ont rouvert. Dans ma commune de Chiconi, c’est trois sur dix, avec des rotations d’élèves entre le matin et l’après-midi, trois jours sur cinq, pour 15 heures hebdomadaires. Quand il n’y a pas de coupure d’eau... L’Ufolep, l’Usep et la Ligue de l’enseignement s’occupent des enfants qui ne vont pas en classe.
L’Ufolep intervient principalement dans le sud et le centre de Mayotte et sur l’île de Petite Terre, laissant le soin à l’Usep et à la Ligue de l’enseignement de couvrir le reste du territoire. Comment cela a-t-il été concerté ?
Nous intervenons en priorité là où nous étions déjà présents et où nous pouvons mobiliser associations et bénévoles. Deux de nos quatre véhicules roulent encore, même s’ils ont été cabossés. Nos deux équipes peuvent ainsi se déplacer.
Comment fonctionne la synergie Ufolep-Usep-Ligue ?
Nous avions jusqu’à présent peu d’actions communes, si ce n’est avec l’Usep autour du Savoir Rouler à Vélo. Mais la crise a resserré les liens. Quand Mayotte était encore coupée du monde, en tant que membre du conseil d’administration de la Ligue et profitant de ma présence en métropole, je me suis ainsi permis de parler en notre nom commun, avant de nous concerter. Il est clair qu’il faut unir nos forces.
Trois jours après Chido, l’Ufolep a lancé une cagnotte en ligne qui, fin janvier, avait recueilli plus de 17 000 euros. Comment utiliserez-vous ces dons ?
D’abord, je remercie infiniment les comités et les personnes qui nous ont apporté leur soutien. Ensuite, c’est trop tôt pour le dire ! Aujourd’hui à Mayotte, le sport on n’en parle pas. Les deux ou trois gymnases encore debout servent à héberger les gens venus nous apporter aide et secours. Notre préoccupation quotidienne demeure : comment avoir un toit, de l’eau, se déplacer ? Et, le week-end, les bénévoles de nos associations se retrouvent pour déblayer les chemins de randonnée ou apporter leur concours aux mairies pour distribuer l’aide.
Avez-vous aussi reçu des messages de soutien du réseau ?
Énormément. Je m’excuse d’ailleurs de n’avoir pu répondre à tout le monde. Parfois aussi la connexion saute… Mais ça fait chaud au cœur de ne pas se sentir seul.
Pourrez-vous maintenir les manifestations emblématiques que sont les courses de pneus ?
Nous espérons. Les championnats décentralisés restent programmés en mai, et la grande finale le 29 juin. Il y a aussi les Jeux des jeunes de l’Océan Indien, du 26 juillet au 2 août aux Seychelles, pour lesquels l’Ufolep doit accompagner les jeunes mahorais engagés dans la compétition d’eSport.
Et la formation, qui était l’un de vos principaux axes d’action ?
Elle est complètement gelée. Nous n’avons plus de lieux d’accueil et, concernant les premiers secours, tout le matériel, sacs et mannequins, est perdu. Le responsable du centre de formation et des sessions du Certificat de qualification professionnelle, qui était en contrat à durée déterminée, a démissionné et est rentré en métropole avec ses enfants. Il avait tout perdu dans le cyclone. C’est triste, car nous avions amorcé plein de choses. Mais il faut positiver. On n’a pas le choix, si on veut se relever ! Propos recueillis par Philippe Brenot
(1) Bafa : brevet d’aptitude à la fonction d’animateur.
(2) Un soutien a également été sollicité auprès de la Fondation du sport.
(3) Précisément pour « l’accompagnement des jeunes mahorais et mahoraises suite au cyclone Chido ».
Associations, centres de loisirs, sport santé
En 2023, l’Ufolep Mayotte fédérait 30 associations et 634 licenciés (187 hommes, 124 femmes, 323 enfants) et 107 jeunes en centre de loisirs. Au-delà, ses actions ont concerné près de 8 000 personnes, dont 6 000 dans le cadre de ses deux Maisons sport santé. Elle a par ailleurs formé 772 personnes aux « gestes qui sauvent » et 272 autres aux premiers secours (PSC1). Cinq des dix postes de l’équipe départementale ont pu être préservés, mais l’incertitude demeure sur la relance de nombre d’associations dans un contexte de crise qui risque de s’éterniser.
Aujourd’hui centenaire, Pierre Desaissement a présidé l’Ufolep de 1981 à 1988 et siège toujours au comité de Seine-et-Marne. Leçon d’histoire avec un dirigeant dont le parcours épouse celui de la fédération.
Pierre Desaissement, qu’est-ce que cela fait d’avoir eu cent ans l’année où, un siècle après, Paris accueillait de nouveau les Jeux olympiques ?
Je suis effectivement né en 1924, au lendemain des deuxièmes Jeux olympiques d’été de Paris, et des Jeux d’hiver à Chamonix. Mais de façon tout aussi symbolique, sinon plus, je suis né un 15 novembre. Or c’est le 15 novembre 1866 qu’est créée la Ligue de l’enseignement, comme le rappelle la plaque commémorative installée à l’entrée du siège commun de la Ligue et de l’Ufolep, rue Juliette-Récamier. J’étais donc prédestiné à favoriser la pratique du sport dans un mouvement d’éducation populaire !
Ces Jeux olympiques et paralympiques, les as-tu suivis à la télévision ?
Oui, avec passion. Ces Jeux ont été une splendeur alors qu’on s’inquiétait tant pour leur organisation. En dépit de la pluie, cela a débuté avec cette magnifique cérémonie d’ouverture. Puis les athlètes français, valides et non valides, se sont « décarcassés » pour aller chercher des médailles, souvent après un intense suspense.
Enfant, quel était ton sport de prédilection ?
Le football ! Normal, pour un natif de Reims. Avant-guerre, ce n’était pas encore la grande époque des Kopa-Piantoni-Fontaine, mais il y avait déjà une atmosphère foot.
Et ta pratique physique et sportive à l’école ?
Je n’en avais pas. Dans mon école primaire du boulevard Carteret, il n’y avait pas d’EPS. La cour était minuscule, pas de préau ni de matériel… Les enseignants n’étaient pas formés et il y avait même du dédain envers l’activité physique. La mission des instituteurs était d’amener les gamins jusqu’au certificat d’études, où l’EPS n’était alors pas prise en compte. Le « certif » permettait d’avoir un métier, facteur par exemple.
Tu as joué en club à Reims ?
Non, d’autant plus qu’en 1935, en pleine crise économique, nous avons déménagé avec mes parents2 à Lagny, Seine-et-Marne, où j’ai intégré le cours complémentaire de garçons.
Le cours complémentaire ?
Les cours complémentaires correspondaient à ce que sont aujourd’hui les collèges, à ceci près qu’ils étaient des annexes des écoles primaires. Ils se distinguaient en cela des lycées, rares à l’époque. Là, j’ai eu la chance d’avoir deux enseignants formidables : en français Marcel Rivière, premier président de la MGEN en 1946, et comme prof de mathématiques Henri Bouteiller, qui deviendra « commandant Albert » dans la Résistance, et qui m’a donné le goût des équations. Avec lui, tout était limpide ! Les cours complémentaires, ou CC, sont ensuite devenus CEG, collèges d’enseignement général, puis CES, collèges d’enseignement secondaire, avec le brevet au bout.
Tu as donc poursuivi tes études…
Je suis reçu au concours d’entrée à l’école normale [établissement consacré à la formation des enseignants] de Melun, mais celle-ci est occupée par les Allemands ! Nous serons donc hébergés au collège Jacques-Amyot, où j’ai ensuite passé le bac, avec les dernières épreuves le 3 ou le 4 juin 1944. En raison du Débarquement, nous avons cru n’avoir jamais nos résultats. Mais si, un mois après j’ai appris que j’étais reçu ! J’ai fait une année de maths sup à Paris, puis été nommé en 1947 au cours complémentaire mixte de Nangis, qui, hasard ou pas, était dirigé par Marcel Rivière…
Là, tu enseignes les maths et les sciences, mais aussi l’éducation physique…
C’était ainsi à l’époque. Professeurs dans l’une des matières principales, nous nous répartissions aussi les autres selon nos aptitudes et nos goûts : musique, dessin, EPS… À la fin de l’école normale, nous avions effectué un stage sportif destiné à nous donner les quelques notions permettant de l’enseigner. Le vendredi, les élèves étaient réunis sur le stade aménagé au bout d’un an à proximité du collège. D’autres enseignants proposaient de l’athlétisme, du basket. Moi, c’était foot.
C’est là que commence ton histoire avec l’Ufolep-Usep…
Rapidement, mes élèves ont émis le souhait de rencontrer d’autres équipes. Un collègue m’a alors parlé d’un organisme qui, à Melun, la préfecture, s’occupait de vacances, mais aussi de sport… Je rencontre donc un certain René Hamelin [futur élu national de 1954 à 1957] qui me parle de l’Ufolep, et surtout de l’Usep. Il y avait déjà de l’athlétisme, du basket, du tir, mais pas de football. Il m’a suggéré de sonder d’autres établissements, j’ai eu quatre réponses. Cela ne m’a pas découragé. Nous nous sommes lancés et, très vite, ça a fait boule de neige. J’accompagnais mes élèves aux matchs, tassés dans ma 203, et mon épouse lavait les maillots…
Bientôt, tu prends davantage de responsabilités…
Je ne demandais rien, mais comme selon lui « j’avais fait du bon boulot », René Hamelin m’a amicalement incité à m’investir davantage.
En 1953, tu deviens même délégué départemental à titre bénévole...
Les moyens humains étaient réduits. L’Ufolep-Usep était installée dans les bureaux de la direction départementale de la Jeunesse et des Sports et bénéficiait d’un demi-poste accordé par l’inspection académique. Il était occupé par Madame Moreau, une assistante administrative très efficace. Je venais de Nangis lui donner toutes les informations utiles. Quand celle-ci est partie, il y a eu beaucoup de turn-over jusqu’à ce qu’au milieu des années 1960 arrive Jacques Dupré, responsable de l’activité handball. Il est resté cinq ans à la délégation départementale. Durant ces années-là, nous avons élargi l’organisation du football au niveau régional : Seine, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise et Oise. C’était plus vaste que l’actuelle Île-de-France et les moyens n’étaient pas à la hauteur. La Focel [nom de la Ligue de l’enseignement en Seine-et-Marne] ne jurait que par les vacances, avec ses deux centres de Saint-Michel-Chef-Chef (Loire-Atlantique) et Saint-Chaffrey (Hautes-Alpes).
Le secteur sportif de la Ligue était pourtant en pleine expansion…
Nos championnats prenaient de l’importance et d’autres manifestations avaient aussi du succès, comme le cross Usep des écoliers. Il se disputait par équipes de quatre, avec classement sur le troisième arrivé. La participation à l’échelon local était gratuite, mais à partir du niveau cantonal il fallait prendre une licence. Nous avons compté jusqu’à 30 000 licenciés ! L’Usep englobait encore école primaire et cours complémentaires, jusqu’à ce queceux-ci ne deviennent « CEG » et que l’Association du sport scolaire et universitaire (Assu), future UNSS, ne les récupère.
Le contexte, celui de l’avènement de la société des loisirs, était favorable…
L’administration elle-même encourageait le développement de la pratique sportive. La perspective de pouvoir accéder aux finales nationales de nos compétitions attirait aussi beaucoup de clubs et associations. En Seine-et-Marne, nous avons aussi fait en 1966 une recrue de choix en la personne de Gérard Houdray. Sans avoir le statut de professeur, il enseignait auparavant l’EPS à Fontainebleau, et se souvenait avoir été mon élève en 6e au collège de Nangis ! Moi, son nom me disait bien quelque chose… Avec lui, nous avons formé un solide tandem et l’Ufolep-Usep était reconnue pour son sérieux et son professionnalisme. L’inspection académique publiait un bulletin spécial Usep et, au regard de nos activités, un directeur départemental, monsieur Serre, nous a permis de prétendre à des subventions de la part du Conseil général. J’ai d’ailleurs une anecdote au sujet des finances : nous louions des bobines à la Cinémathèque centrale de l’enseignement public et organisions dans les collèges des séances de cinéma en leur laissant 10 % de la recette. Cela mettait du beurre dans les épinards !
Quels rapports l’Ufolep entretenait-elle alors avec les fédérations délégataires ?
Cela dépendait. Certaines – rugby, football – comprenaient notre positionnement complémentaire quand d’autres – judo ou basket – ne voyaient en nous qu’une concurrente. Les sports collectifs étaient très porteurs et, en Seine-et-Marne, sous l’impulsion d’Aurélien Parent, un enseignant passionné, le tennis de table est passé de 3 associations à 80. Cyclisme et gymnastique se développaient également. Beaucoup d’associations étaient à double affiliation.
Comment en es-tu venu à prendre des responsabilités nationales ?
Étant impliqué au niveau régional, je fréquentais déjà le siège national. Puis René Hamelin m’a proposé de l’accompagner – avec mon épouse – au congrès de Perpignan de mars 1972. Les AG étaient alors très familiales, certains venaient avec leurs enfants et, le soir, on arrosait naissances et anniversaires. J’en suis revenu enchanté et, l’année suivante, j’ai posé ma candidature au comité directeur national. En 1974 à Lorient, j’ai ensuite été chargé du rapport de l’AG et suis entré au bureau. Puis, en 1981, à la fin de son mandat, André Rouet m’a invité à me présenter à la présidence de l’Ufolep-Usep. Pour moi, son successeur naturel était le très charismatique Raymond Boisset, mais celui-ci ne souhaitait pas être président. À l’issue d’une réunion dans un restaurant proche de la gare de Lyon, j’ai fini par accepter. J’achevais alors ma carrière d’enseignant3.
Président, te voilà à la tête d’une équipe…
Bien sûr ! Raymond Boisset et Maurice Daniel étaient respectivement vice-présidents Usep et Ufolep et je travaillais avec les « permanents » : André Allopé pour l’Ufolep, Claude Albagnac pour l’Usep, Patrice Moret pour la gestion et l’importante Commission nationale des statuts et règlements, avec Marie-Claire Destouches, qui a fourni un travail considérable.
Ton élection précède de peu celle de François Mitterrand à la présidence de la République et l’arrivée d’Edwige Avice comme ministre déléguée aux Sports. Avant de donner son nom à la loi de 1984, celle-ci assiste en 1982 au congrès Ufolep-Usep d’Annecy. Comment cette relation s’est-elle nouée ?
Dans les loges du Parc des Princes, après un match de l’équipe de France de football. Je ne connaissais personne parmi les officiels et j’avise une dame, seule dans son coin… Nous nous présentons et elle me demande : c’est quoi l’Ufolep ? Elle ne connaissait rien au sport et portait sur celui-ci un regard neuf. Sans doute est-ce pourquoi elle fut – comme plus tard Marie-George Buffet – une remarquable ministre. Nous avons tout de suite compris que nous pourrions travailler ensemble. L’Ufolep souffrait alors d’un manque de reconnaissance, or Edwige Avice a tenu à ce que sa loi concerne autant les affinitaires, multisports et scolaires que les fédérations olympiques et unisports en charge d’une activité. L’Ufolep et l’Usep, jusqu’alors seulement perçues à travers la Ligue de l’enseignement, ont ainsi fait leur entrée dans le Mouvement sportif. Nous pesions quand même plus de 1,3 million de licenciés : 800 000 enfants et 100 000 animateurs adultes à l’Usep, et 450 000 licenciés à l’Ufolep !
Que retiens-tu de tes deux mandats successifs de président de l’Ufolep-Usep ?
Je me souviens avoir été mieux élu en 1981 qu’en 1985, car l’Usep commençait à montrer des velléités d’autonomie plus marquée. Elle estimait n’avoir pas suffisamment de place et souhaitait devenir fédération à part entière, et non plus simple section sportive scolaire de l’Ufolep. Pourtant, lors de nos comités directeurs communs, je laissais beaucoup la parole à ce bavard impénitent qu’était Jean Ladégaillerie ! La dissociation a été actée en 1987.
Te souviens-tu d’actions ou d’initiatives ?
C’était avant tout une époque de grand rayonnement pour l’Ufolep, avec des effectifs en progression régulière, l’éclatante vitalité des sports collectifs et des disciplines individuelles en plein développement, comme la gymnastique ou le cyclisme. J’ai néanmoins quelques regrets. Par souci de proximité avec le terrain, nous avions par exemple décidé que chaque élu national irait à la rencontre de deux ou trois comités. Malheureusement, cela a été diversement compris : certains voyaient là l’œil de Moscou !
Ces années ont également vu la douloureuse faillite de la Cocelep, notre coopérative de matériel sportif, de coupes et de récompenses : une belle idée victime d’une gestion calamiteuse… Nous avons aussi essayé de développer le korfbal, un sport inspiré du basket, mixte et sans contact, très populaire en Belgique et aux Pays-Bas. Jean-Claude Besnard, récemment décédé, s’était beaucoup investi dans sa promotion. Mais, en dépit de nos efforts, la greffe n’a pas pris.
Pourquoi ne t’es-tu pas représenté en 1988 ?
Deux mandats c’est suffisant, et ma compagne le pensait plus encore que moi ! Je ne suis pas non plus resté simple élu. Le pire, c’est qu’ensuite je n’ai pu refuser d’assumer la présidence du comité de Seine-et-Marne, que j’ai conservée jusqu’en 2004 !
Quelle était à l’époque la place des femmes à l’Ufolep ?
Très réduite. Il y avait eu dans les années 1970 la création d’un groupe de travail femmes, qui travaillait surtout sur la pratique, et l’arrivée de la gymnastique rythmique, portée par un noyau de filles très dynamique autour de Françoise Péchillon, Nelly Aradan, Isabelle Jacquet, Annie Krempf… Mais les femmes étaient peu représentées au comité directeur national et dans les instances départementales, notamment parce qu’il y avait peu de candidatures.
En parallèle, tu as présidé pendant quatre ans la commission sport pour tous du Comité national olympique et sportif français4…
J’ai en effet travaillé avec Nelson Paillou, élu à la tête du CNOSF en 1982. Je le trouvais déjà au travail à 8 heures du matin… Il a fait un boulot extraordinaire ! J’apportais la vision ufolépienne dans l’antre des grandes fédérations, où nous n’étions pas forcément en odeur de sainteté, si je puis dire…
C’est ensuite avec l’autorité d’un ancien président national que tu interviens en 2000 à l’assemblée générale de Saint-Étienne, avec des mots très durs envers l’équipe sortante. Tu avais critiqué la gestion des nouveaux plans départementaux de développement et exigé « plus de considération »…
J’ai traduit l’opinion de tous ceux qui estimaient qu’on ne les tenait au courant de rien. Tout se décidait entre quatre ou cinq personnes – j’avais parlé je crois d’un « quintet ». Ils manigançaient tout entre eux, puis ça sortait sans qu’on sache ni comment ni pourquoi… Le comité directeur a été profondément renouvelé et Marc Derive, président sortant, n’y a été réélu que d’extrême justesse. Philippe Machu lui a succédé à la tête de la fédération en promettant d’être beaucoup plus à l’écoute. Sans concertation, à l’Ufolep ça ne marche pas !
Quel regard portes-tu sur l’Ufolep aujourd’hui ?
Je me tiens au courant en assistant aux réunions du comité de Seine-et-Marne, où l’on a la bonté de me conduire ! D’anciens membres de la commission nationale statuts et règlements – que j’ai longtemps présidée – ont le sentiment que l’Ufolep a beaucoup changé. Inévitablement, quand on a vécu si fort et si intimement l’aventure d’une telle fédération, on est tenté de trouver que c’était mieux avant. Moi, je pense qu’elle vit avec son temps. Propos recueillis par Philippe Brenot, Arnaud Jean et Rémi Callegari
(1) Il est écrit sur cette plaque : « Hommage aux quatre hommes dont l’union a permis le 15 novembre 1866 la création de la Ligue française de l’enseignement : Jean Larmier, sergent de ville ; Antoine Mamy, conducteur de chemin de fer ; Jean Petit, tailleur de pierres ; Jean Macé, professeur. »
(2) Son père était métreur dans le bâtiment et sa mère possédait une formation de brodeuse. Pierre Desaissement avait par ailleurs une sœur aînée.
(3) Pierre Desaissement a enseigné les mathématiques en collège à Nangis puis à Melun. En 1969-1970, il met en place le nouveau collège de Brie-Comte-Robert. Principal adjoint de celui du Mée-sur-Seine (1970-1973), il achève sa carrière comme principal du collège des Capucins à Melun (1973-1982).
(4) Pierre Desaissement a également exercé un temps la vice-présidence de l’Association française pour un sport sans violence et pour le fair-play (AFSVFP).
Secrétaire nationale de l’Ufolep, Isabelle Jacquet a accueilli avec un discours mobilisateur les membres des CNS réunis les 11-12 janvier à Paris.
« Ensemble, vous avez déjà constitué votre équipe autour d’un référent, coéquipier et coordonnateur. Vous vous êtes réparti les tâches indispensables au bon fonctionnement de votre activité. Membres ou personnes ressources sollicitées plus ponctuellement sur un aspect, chacun et chacune à sa place !
La vie sportive à l’Ufolep, c’est vous ! Vous êtes les chefs de chantier, les maîtres d’œuvre, l’avenir de votre discipline vous appartient. Pour vous accompagner, l’Ufolep a mis à votre disposition un ou une élu.e national.e – c’est de l’histoire ancienne –, qui en général, n’est pas spécialiste de votre activité. C’est volontaire : parfois, un œil extérieur est utile. Plus récemment, l’Ufolep a fait l’effort de vous adjoindre un professionnel pour vous aider, si besoin.
Tous deux sont là pour vous écouter, être attentifs à vos interrogations, établir le lien avec le national. Ils ne sont pas décideurs, mais ne les oubliez pas lors de vos comptes rendus ! À vous d’établir une relation de confiance, de préciser vos espaces, d’organiser vos rencontres. C’est une équipe solidaire, où chacun et chacune a une place pour un travail efficace.
Inventez, innovez ! À part quelques uns d’entre vous en raison du caractère de votre activité, vous êtes libres, affranchis des exigences des fédérations délégataires et internationales. Vos objectifs sont différents, c’est ça le "autrement" à utiliser sans modération !
La planification sur quatre ans de vos évènements majeurs est aussi un enjeu-clé de cette mandature. 50 lieux à trouver chaque année, ce n’est pas rien ! Planifier, prévoir, c’est un confort non négligeable : pour vous, pour les comités organisateurs, les commissions sportives départementales, et bien sûr le national ! Actuellement, nous étudions vos recueils de besoins, dont vous aurez le retour en mars. Nous sommes ici pour vous écouter.
Et la thématique des Nationaux ? Cette saison c’est encore l’égalité. Pour la décliner, il existe des outils. Comment allez-vous illustrer cette thématique cette saison ? Et pour le futur, laquelle souhaitez-vous ? Là aussi, vous pouvez être force de proposition.
Enfin, j’espère vous avoir convaincu que vous êtes au bon endroit, ici, comme membre de commission nationale sportive de l’Ufolep ! »
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