Son dernier numéro vient de paraître avec une rétrospective des dernières journées fédérales Ufolep 2023, sur le thème de l’engagement bénévole, qui se déroulaient les 21 et 22 octobre derniers au Pradet dans le Var avec 180 représentant.e.s des comités départementaux et des commissions nationales sportives.
A noter le dossier spécial du sport en milieu rural, avec notamment le témoignage de Roch Chéraud élu de Saint-Viaud en Loire-Atlantique, qui co-anime le groupe « sport » de l’Association des maires ruraux de France. L’idée est de faire rayonner Paris 2024 jusque dans les villages. L’an prochain, l’Ufolep coordonnera des centaines d’évènements pour entraîner dans la dynamique olympique des territoires ruraux qui se sentent parfois délaissés. Et rappeler au passage l’enjeu social qu’y revêt l’activité sportive. Une priorité au sein de la grande Cause Nationale qui sera évoquée lors du Salon du sport à Porte de Versailles du 21 au 23 novembre.
Au sommaire de ce 59e numéro vous trouverez également la rubrique Invité avec l’Interview d’Emmanuel Benoit, Directeur de l’Arpej (Association de Recherche et de Prévention des Excès du Jeu) qui témoigne des ravages du jeu excessif par la digitalisation et l’explosion des paris sportifs accru. Avec une question subsidiaire : les sportif.ve.s sont-ils-elles un public à risque ?
A l’occasion de ce numéro de décembre, une mise en lumière de comités ou d’associations Ufolep qui œuvrent au quotidien au sein du projet sportif fédéral de la fédération qu’il s’agisse d’animation sportive ou d’enjeux sociétaux visés :
En rubrique Juridique : toutes les infos sur le vote digitalisé des associations avec une mise en œuvre dès avril prochain lors de la prochaine Assemblée Générale Ufolep qui se déroulera à Lille.
Et enfin, sans des moindres, la rubrique Je me souviens avec Pascale Reinteau, ex-coprésidente de l’association organisatrice des Gay Games Paris 2018, et qui coanime la fondation FIER, partenaire de l’Ufolep. Directrice générale adjointe à la mairie de Cachan, elle y développe un projet « olympique » qui utilise le sport comme support pour travailler sur les questions de santé et bien-être, handicap, discriminations, nutrition, prévention de l’obésité et insertion par le sport.
Vous trouverez enfin dans ce numéro des « conseils lectures » comme avec Morceaux choisis : « Le nageur », de John Cheever aux éditions du Serpent à plumes ; ou l’ouvrage intitulé « Commentaires de légende » de Thomas Lage, avec la préface de Grégoire Margotton aux éditions Amphora.
La revue n°59 est disponible ICI
Bonne lecture !
Du 21 au 23 novembre 2023, l’UFOLEP prendra part au Salon des Sports, salon professionnel dédié aux enjeux du sport, pavillon 6 au parc des expositions à Porte de Versailles.
Un rendez-vous proposé avec l’ensemble des partenaires historique du secteur sport du Salon des Maires, à savoir l’Association des Maires de France, l’ANDES, l’ANDIISS, Paris 2024, le CNOSF ou encore Sport et Territoires pour développer la pratique pour toutes et tous et sur tous les terrains !
L'Ufolep, fédération sportive multisport et citoyenne, qui a pour ambition de rendre les activités physiques et sportives accessibles à tous les publics, des plus jeunes aux plus âgés, tiendra à cette occasion un stand. Un enjeu qui raisonne particulièrement en ce début de saison 2023 – 2024, une année particulière pour le mouvement sportif avec l’organisation des jeux olympiques et paralympiques et l’année de la Grande Cause nationale du sport.
Consciente des inégalités d’accès à la pratique sur les territoires, qu’il s’agisse de quartiers politique de la ville ou de zones rurales de revitalisation, l’Ufolep poursuit son effort afin de proposer une diversité de pratiques sportives via ses 7 500 clubs répartis sur 24 867 communes en France. Garante des valeurs républicaines, sa conception sportive alliant activités physiques de loisirs et compétitives, vise les bienfaits du sport-santé avec bien-être et épanouissement pour ses adhérent.e.s.
L'Ufolep s'investit dans les politiques éducatives et sportives des territoires et est une actrice de l'économie sociale et solidaire. Elle forme à l'animation sportive (CQP, Certificat de qualification professionnelle, monitorat secourisme), à la prévention santé et au secourisme (PSC1) et développe des projets d'insertion et des séjours éducatifs.
Ses événements sportifs grand public, où le lien social et la convivialité prédominent, viennent compléter son offre dans un esprit d’éducation populaire et sont en cela une réponse aux préoccupations de cohésion sociale des collectivités territoriales.
Celles-ci seront réprésentées par leurs maires, adjoint.e.s, conseiller.e.s, directeur.rice.s généraux des services, directeur.rice.s des services techniques, fonctionnaires territoriaux qui viendront trouver les réponses et solutions concrètes aux problématiques rencontrées dans l’exercice quotidien de leurs missions : gestion, services, aménagement et développement des territoires.
A noter la participation du président national de l’Ufolep Arnaud Jean le 23 novembre à 11h14 lors de la conférence organisée par le collectif des Eco Maires avec Mr Jean Luc Aigoin, Vice-président Association Nationale "Les Eco Maires". Une conférence dont le thème conjuguera pratique sportive et enjeux de biodiversité.
Plus d’infos : www.ufolep.org
Si « mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde », comme l’écrivit un jour Albert Camus, l’amateur de sport sait aussi tout le tort qu’un mauvais commentateur peut faire à une retransmission télévisée. Christian Jeanpierre, transfuge de Télé-Foot autrefois promu par TF1 au micro des Coupes du monde de rugby, a ainsi durablement désespéré les amoureux de l’Ovalie. Il n’en figure pas moins au générique de ces Commentaires de légende où les voix sportives du petit écran sont invitées à se commenter elles-mêmes. Si l’entretien qui lui est consacré met en exergue l’une de ses saillies de la demi-finale France-All Blacks de 1999 – « Essai de Christophe Dominici, c’est un génie ! » –, jamais il n’est titillé sur sa tendance au cliché : c’est la limite d’un recueil où l’on cherchera en vain tout approche critique ou autocritique.
Chaque téléspectateur de sport possède ses têtes de Turc, qui dans le football ne manquent pas. À ce titre, c’est un soulagement que l’ex-duo Denis Balbir-Jean-Marc Ferreri, dont le chauvinisme forcené palliait mal la pauvreté d’analyse, soit ici absent. D’autres avaient aussi fini par s’accommoder du bouillant Patrick Montel pour la passion sincère qu’il nourrissait envers l’athlétisme, avant d’être évincé de l’antenne pour des propos controversés sur le dopage. Personne ne contestera en revanche que le professionnalisme décontracté de George Eddy sur Canal+ contribua à la percée médiatique du basket NBA. De même, sans l’insurpassable paire Roger Couderc-Pierre Albaladejo, le rugby aurait-il acquis si tôt une telle audience ?
Parmi les incontournables, le très franchouillard Thierry Roland comptait aussi nombre de détracteurs et eut des mots fort malheureux à l’égard d’un arbitre tunisien jugé pas au niveau d’une Coupe du monde. Les plus anciens se souviennent aussi du tonitruant « salaud » adressé à un certain « Monsieur Foote », arbitre d’un Bulgarie-France de 1976. Reconnaissons-lui au moins d’avoir su traduire l’émotion du plus grand nombre avec son « Après avoir vu ça, on peut mourir tranquille » prononcé après le but du 3-0 de la finale du Mondial 98. Nul ne niera pas non plus la vista de son acolyte, l‘ex-stratège des Verts Jean-Michel Larqué, dans le rôle plus réfléchi de consultant.
S’il manque cruellement de mise en perspective, cet ouvrage se conclue fort à propos avec l’une des trois femmes figurant au sommaire : l’ex-cycliste Marion Rousse, dont la compétence n’a d’égale que la justesse de son ton, loin des bonimenteurs de café du commerce. Ph.B.
National Geographic fut d’abord un mensuel dont le premier numéro parut en 1888 aux États-Unis. C’est devenu un groupe média adossé au géant Disney qui décline à l’échelle mondiale magazines, chaînes de télévision et plateformes numériques. À la qualité des contenus répond celle de photos qui magnifient la nature. Celles de l’exposition « Histoires de sports », présentée par le Sénat jusqu’au 14 janvier sur les grilles du Jardin du Luxembourg à Paris en écho aux prochains Jeux olympiques et paralympiques, y ajoutent une dimension : les sportifs se mesurent, dialoguent ou font corps avec cette nature, comme le grimpeur de l’affiche ou ces footballeurs qui soulèvent la poussière de la savane africaine, aimantés par la sphère noire qu’ils se disputent et le soleil couchant dont elle apparait comme le double inversé. Une image savamment composée par la photographe animalière sud-africaine Berverly Joubert et que les badauds seront libres d’interpréter à leur guise. Ph.B.
Pascale Reinteau, 50 ans, ex-coprésidente de l’association organisatrice des Gay Games Paris 2018, coanime la fondation FIER, partenaire de l’Ufolep. Directrice générale adjointe à la mairie de Cachan, elle y développe un projet « olympique » qui utilise le sport comme support pour travailler sur les questions de santé et bien-être, handicap, discriminations, nutrition, prévention de l’obésité et insertion par le sport.
Je me souviens de la course sur route qui traversait mon village d’enfance et à laquelle nous avions participé avec l’école, et de l’ambiance dans les rues.
Je me souviens du basket-ball, pratiqué de mes dix ans jusqu’après ma trentaine, et d’une finale perdue de coupe de l’Anjou avec mon club de Brissac-Quincé, en Maine-et-Loire. Je devais avoir 17-18 ans et c’était notre petite finale de coupe du monde à nous.
Je me souviens des championnats de France universitaires, vécus à Rennes avec l’université d’Angers. Je jouais meneuse, comme toujours, et côtoyais des filles qui évoluaient en Nationale 2 et Nationale 3, bien au-dessus de mon petit niveau régional : une chouette expérience, au-delà de l’aspect très festif !
Je me souviens qu’au collège nous avions fait du rugby avec notre prof d’EPS. J’avais beaucoup aimé, parce qu’on jouait ensemble, garçons et filles, et que dans ce sport engagé, avec du combat, les unes pouvaient plaquer les autres. C’était un plaisir au parfum de petite transgression, celui de pratiquer une activité où il nous était aussi permis, à nous les filles, d’exprimer une force physique sur un terrain partagé avec les garçons. Le droit de courir après eux pour essayer de les plaquer !
Je me souviens de la médaille d’or de Marie-José Pérec aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996, de la finale des filles du basket à Londres 2012 et, plus loin encore, de la victoire de l’équipe de France de Coupe Davis entraînée par Yannick Noah, à Lyon en 1991, quand Forget et les autres avaient ensuite chanté Saga Africa avec lui. Et aussi de la Coupe du monde 1998, cette grande célébration nationale…
Je me souviens que, co-organisatrice des Gay Games 2018 à Paris, je m’étais inscrite à la course des 10 km. Mais, prise par mes responsabilités, j’avais seulement pu participer à la remise des médailles. Je me souviens de dix jours intenses où nous étions portés par l’évènement. Je me souviens de la cérémonie d’ouverture et de la joie de voir arriver tous ces participants et participantes de tant de pays, et aussi de la marche « rainbow » du samedi matin, moment de mémoire pour les victimes du sida. Je me souviens de l’atmosphère dans le village installé sur la place de l’Hôtel de Ville. En tant que femme et lesbienne, il est rare de se sentir totalement à l’aise et sereine dans un espace public. Là, c’était le cas, l’aspect festif en plus.
Aujourd’hui, jeune maman d’un enfant porté par ma conjointe, j’ai moins de temps pour faire du sport. Je fais un peu de course à pied et, ponctuellement, de la natation et du tennis. Et je circule à vélo, mais électrique, donc ça ne compte pas !
Depuis 2017, l’association promeut le hip hop à travers initiations, battles et spectacles, synchone avec l’esprit Ufolep, explique Josselin Stourm, danseur et membre actif.
Fierté des Nôtres. “Notre nom est emprunté à un morceau du rappeur Rohff, qui promeut la bienveillance, l'émancipation collective et la solidarité. C'est aussi une musique qui nous emporte, nous donne envie d'avancer, nous galavanise.”
Ufolep. “Nous nous sommes tournés vers l’Ufolep pour plusieurs raisons. Tout d’abord, après un service civique puis un diplôme passé avec le comité, mon ami danseur Angelo nous avait suggéré de nous en rapprocher. Ensuite, de mon côté, lors de mon master en gouvernance du sport à l’université de Bordeaux, nos enseignants nous avaient expliqué les différences entre les fédérations multisports et les fédérations délégataires et unisport. Enfin, mon oncle fut autrefois président de l'Ufolep Finistère et je compte beaucoup d’enseignants dans ma famille.”
Flexibilité. “À l’Ufolep, nous ne nous sommes jamais sentis jugés, mais au contraire encouragés par le soutien d’un acteur établi mais quand même décontracté, et qui nous laisse une certaine flexibilité. L’Ufolep Finistère nous a aussi fait profiter de son réseau et, par l'intermédiaire de la Ligue de l'enseignement, d'un portage salarial qui nous a permis de recruter notre premier éducateur. Ce fut un vrai soulagement de pouvoir être déchargé de ce fardeau administratif !”
Adhérents. “Nous n’exigeons pas de nos 150 élèves, répartis aujourd’hui dans 8 structures associatives de l’agglomération brestoise, qu’ils deviennent adhérents. Nous sommes en revanche un noyau de 25 adhérents (danseurs, intermittents du spectacle, illustrateurs, graffeurs, conférenciers), engagés de façon bénévole dans la vie de l’association et l’organisation de battles et d’autres activités ou prestations. Ces personnes sont récompensées de leur investissement à travers des temps communs, comme par exemple se déplacer pour assister à une compétition ou un spectacle, ou bien aller rencontrer dans son atelier un artiste de danse que nous admirons.”
Breaking. “Si le breakdance a été intégré au programme olympique, c’est parce qu’il comporte une dimension gymnique et physique forte. Dans ma pratique et celle des autres danseurs de l’équipe, le renforcement musculaire est omnipresent. Cette reconnaissance sportive apportée par l’entrée du breaking au programme des Jeux de Paris 2024 légitime un peu plus le hip hop, qui reste parfois considéré comme un art de rue spontané et aléatoire, avec des stéréotypes qui lui collent aux baskets. Jusqu’à présent, les gens ne comprenaient pas vraiment ce que nous faisions, d’ailleurs ils n’avaient pas les clés pour cela. ”
Public. “En tant qu'enseignant en breakdance, il est intéressant de devoir s’adapter aux différents profils d’élèves. Certains sont plus à l'aise en danse, tandis que ceux qui possèdent une meilleure condition physique ont souvent une plus grande appétence pour le côté sportif. Nous avons des cours hebdomadaires pour les enfants à partir de 7 ans, pour les adolescents, pour les adultes, et nous proposons des stages pendant les vacances scolaires. L'équipe bénévole de renfort, dont je fais partie, prend en charge ces demandes ponctuelles pour soulager la personne qui dispense déjà des cours à l’année. Nous travaillons également avec des jeunes en situation de rupture et, récemment, nous avons animé des ateliers pour personnes en situation de handicap, en collaboration avec le CHU de Brest. Cela s'est très bien passé et nous envisageons de nous ouvrir au sport-santé.” Recueilli par Théo Torres
Un festival annuel et des créneaux hebdomadaires
En février dernier, la Ville de Brest et l’Ufolep Finistère ont co-organisé aux Ateliers des Capucins le festival Urban Zone, en lien avec une animation UfoStreet. C’est dans ce cadre que La Fierté des Nôtres a présenté un battle avec l’équipe de France de Breakdance Paris 2024 (qui a réuni 1500 spectateurs) et animé parallèlement des initiations au breaking. Ce rendez-vous sera reconduit sur la même base du 28 février au 3 mars 2024. “Dans la foulée, nous avons invité l’association à réaliser en juin une démonstration lors de notre assemblée générale, explique Olivier Rabin, directeur départemental de l’Ufolep. À l'issue de celle-ci, des amicales et patronages laïques et des maisons de quartier membres de notre réseau ont exprimé leur intérêt. La Fierté des Nôtres y effectue des prestations rémunérées depuis la rentrée, tandis que Josselin, lui, a intégré notre comité directeur.” Ph.B.
Ce fut l’une des conséquences imprévues de la dernière réforme territoriale : en Creuse, la refonte des communautés de communes fut fatale à deux belles épreuves cyclistes à étapes. La perte du soutien de ces intercommunalités dont elles animaient le territoire vint alors s’ajouter à l’essoufflement des organisateurs bénévoles. Adieu le Tour de la défunte « Ciate », organisé par l’AS Fransèches sur le secteur Thaurion-Gartempe ! Exit la Boucle des Quatre Régions, pour laquelle le VC Gouzon faisait équipe avec l’UC Boussac ! Et là-dessus est arrivé le Covid…
Une fois les miasmes éloignés, l’envie de se retrouver n’en fut que plus forte, et les trois clubs ont décidé de rouler ensemble en créant Les Routes Creusoises. La deuxième édition de cette épreuve pour cyclistes confirmés de 1ère, 2e et 3e catégorie s’est déroulée les 23 et 24 septembre grâce à la mobilisation de plus de 80 bénévoles, en présence du président de l’Ufolep, Arnaud Jean. La centaine d’engagés, hommes et femmes majoritairement licenciés à l’Ufolep (prioritaires pour les inscriptions), se sont mesurés sur deux parcours en ligne de 75 km (samedi et dimanche après-midi) entrecoupés d’un contre-la-montre de 11 km (dimanche matin). Pas moins d’une trentaine de communes ont ainsi été traversées.
Trois semaines plus tôt, le 3 septembre, ce sont 180 vététistes (avec assistance électrique pour certains) qui ont retrouvé les Sentiers des maçons, de conserve avec 140 marcheurs et runners : une manifestation grand public que le VC La Souterraine, animé par une nouvelle équipe dirigeante, a décidé de relancer. Le club envisage à présent de ranimer « L’Écureuil », qui fut une cyclosportive phare de l’Ufolep. Ph.B.
L’engagement sport-santé du comité départemental Ufolep s’incarne depuis 2021 dans une Maison sport santé déployée à Armentières, avec désormais une antenne à Lille, explique Romain Parnetzki, délégué adjoint.
Romain, pourquoi avoir d’abord déployé votre Maison sport santé Ufo3S à Armentières, près de la frontière belge, puis à Lille depuis cette année ?
Tout d’abord, le Nord est particulièrement touché par les maladies chroniques, l’obésité et la sédentarité, corrélées avec un fort taux de chômage : nous sommes l’un des départements français où l’espérance de vie est la moins longue. Cet enjeu de santé publique vaut pour l’ensemble de territoire. Ensuite, notre stratégie consiste à intervenir en priorité là où nous sommes en mesure de nouer un partenariat avec les collectivités locales et les structures partenaires, afin d’identifier la demande. Les villes d’Armentières et de Lille répondaient à ces critères.
Qui sont les bénéficiaires ?
Le public est assez varié. Nous prenons en charge à la fois des personnes en reprise d’activité physique, des personnes sédentaires, des personnes souffrant de maladies chroniques, des seniors et des allocataires au RSA, engagés dans un parcours de retour à l’emploi où l’activité physique adaptée a toute sa place. Nous touchons ces personnes grâce à un travail de « réseautage » auprès des différents prescripteurs en contact avec elles : personnels de santé et hôpitaux, organismes sociaux, référents RSA ... Nous animons des groupes de 5 à 8 personnes maximum afin de conserver un suivi individualisé.
Qui sont les animateurs ?
Les trois animateurs qui interviennent sur ces deux sites, sous la supervision du délégué départemental, sont tous titulaires d’un master Staps en activité physique adaptée. Deux d’entre eux ont été recrutés depuis 2022 pour accompagner le développement de notre Maison sport santé.
Comment ces créneaux sont-ils financés ? Est-ce payant ou gratuit pour les bénéficiaires ?
Nous faisons en sorte d’offrir la gratuité durant les 3 à 12 mois du programme À Mon Rythme suivi avec nos enseignants Apa. Nos financeurs principaux sont le Conseil départemental, le Conseil régional, la Drajes Hauts-de-France, l’Agence régionale de la santé (ARS) et l’Agence nationale du sport. Pour ceux qui souhaitent continuer ensuite une activité physique adaptée avec l’Ufolep, nous avons lancé un créneau associatif avec une adhésion payante. Sur les 135 personnes passées jusqu’à présent par la Maison sport santé, 37 ont ainsi pris une licence.
La création de l’Ufo3S a-t-elle modifié votre approche des actions menées en matière de sport-santé ?
Cela nous a surtout permis de mener une approche plus quantifiable de nos actions, à travers le protocole des Maisons sport santé Ufolep, avec un suivi de l’état physique des bénéficiaires sur la plateforme Goove. Le fait de posséder des lieux d’accueil et de pratique bien identifiés nous a aussi rendu plus visibles auprès des prescripteurs. En janvier 2022, la labélisation Maison sport santé par le ministère est venue enfin renforcer notre légitimité et les actions menée depuis maintenant quinze ans à travers différents projets et dispositifs. Enfin, la « MSS Ufo3S » favorise la transversalité avec les autres dispositifs sport société de l’Ufolep comme Toutes Sportives (qui se décline aussi en milieu hospitalier) ou Primo-Sport, puisque nous pouvons y faire intervenir nos enseignants Apa.
Les intervenants ne sont donc pas cantonnés à la Maison sport santé…
Pas du tout. Aucun de nos salariés n’est d’ailleurs à 100 % sur un dispositif. Tous nos animateurs sont également formateurs PSC1 (premiers secours), voire interviennent sur des CQP (Certificats de qualification professionnelle). Tout le monde est aussi mobilisé sur les événements multisports qui relèvent du secteur « sport éducation ». Cela permet de découvrir toutes les facettes de l’Ufolep, une variété qui contribue à l’intérêt du métier et du poste. Nous avons de ce fait peu de turn-over, c’est du gagnant-gagnant !
Quelles sont à présent les perspectives ?
L’objectif est de continuer à mobiliser les prescripteurs pour avoir un maillage complet sur nos territoires d’intervention, et de toucher les personnes ayant le plus besoin d’une activité physique adaptée. Nous venons d’ouvrir en octobre deux antennes à Lille, dans le quartier de Fives : cela en fera donc trois, ouvertes un jour par semaine avec des créneaux du matin et de l’après-midi, plus celle d’Armentières, qui elle fonctionne deux jours par semaine. La stratégie est celle d’une croissance contrôlée car nous souhaitons conserver la meilleure qualité possible dans le suivi des bénéficiaires. Or cela demande un fort investissement-temps de la part de nos animateurs. Ph.B.
Début septembre, le meeting aérien de Segré (49) a réuni un public record. L’occasion de faire le point sur le modélisme à l’Ufolep.
Héritier de pratiques développées de longue date au sein de la Ligue de l’enseignement1, le modélisme Ufolep est pratiqué par 950 licenciés dans 105 associations, toutes disciplines confondues. Le modélisme aérien est la pratique la plus emblématique, suivie par le naval et enfin le roulant. Si les clubs s’efforcent d’attirer le jeune public, la majorité des licenciés sont principalement des hommes âgés de plus de 50 et 60 ans. C’est encore plus vrai pour les dirigeants.
Autrement. Le modélisme Ufolep se distingue des fédérations délégataires (spécifiquement dédiés à l’aérien, au naval ou au voitures radiocommandées) par une pratique beaucoup moins compétitive. Les rencontres organisées par les associations sont avant tout l’occasion d’échanger entre passionnés et d’initier les nouveaux pratiquants. Les associations interviennent également à l’occasion en milieu scolaire et dans les centres de loisirs dans l’idée d’intéresser les plus jeunes
Drones. Ces dernières années ont été marquées dans le paysage aérien par l’apparition massive des drones (« multi-rotors » en langage de modéliste). Ces engins ont donné naissance à de nouveaux modes de pratique, notamment ceux permis par la technologie FPV (pour First Person View) : des vols en immersion où l’on pilote comme si l’on était le cockpit, la caméra embarquée permettant de visualiser le retour vidéo dans un casque ou des lunettes. Cette pratique est toutefois peu développée en Ufolep. Les pratiquants les plus convaincus se tourneront plus facilement vers le planeur, et notamment le « vol de pente », technique qui utilise non seulement les courants ascendants mais aussi nés du passage du vent sur un relief. Autre évolution notable, le développement depetits modèles en Dépron (matière dérivée du polystyrène expansé), construits en découpant sur plan comme ceux en balsa ou parfois achetés tout faits. Cela facilite les initiations, à défaut d’être tout en fait en phase avec la philosophie Ufolep.
Voile et moteur. De son côté, le modélisme naval concerne la voile radiocommandée, les maquettes et les petits racers électriques (même si des militants écologistes demandent l’interdiction de cette pratique sur certains plans d’eau en invoquant les nuisances sonores et le dérangement de la faune, comme en Île-de-France). Enfin, le modélisme roulant est en baisse, les jeunes le pratiquant principalement hors clubs et associations.
Meetings et Critériums.Le 10 septembre, le meeting annuel du Foyer laïque de Segré (Maine-et-Loire), club historique du modélisme Ufolep, a attiré une assistance record de 1 800 personnes. Le spectacle était de qualité, avec des démonstrations d’avions à moteur thermique ou électrique, de jets, de planeurs, d’hélicoptères, de drones et de montgolfières, réalisées par des pilotes chevronnés, licenciés Ufolep et FFAM titulaires des qualifications pour évoluer en présence de public.
Les critériums régionaux ou nationaux de l’Ufolep relèvent d’un autre esprit. Les pilotes d’aéromodèles (terme réglementaire) exécutent des programmes d'évolution identiques et sont notés sur la qualité intrinsèque du pilotage. En planeur, les critères d’appréciation sont la durée du vol et la précision de l'atterrissage.
Ces compétitions proposant à la fois des enchainements basiques pour débutants et d'autres plus pointus pour pilotes plus expérimentés. Elles ne peuvent accueillir de public, tous les licenciés ne possédant pas les qualifications requises2.
Un critérium national a aussi d’autres contraintes. Il faut prévoir au minimum deux jours d'épreuves entre les avions, les planeurs, et éventuellement le vol circulaire commandé. Le coût du déplacement et de l’hébergement représente alors un frein à la participation des pilotes des régions plus éloignées. Pour autant, ne serait-il pas intéressant d’adosser un tel rassemblement à un meeting grand public comme celui de Segré ? C’est une piste de réflexion.
Georges ROCHE et Jean-Paul ROCHÉ, CNS Sam-Clap
(1) Ceci explique la dénomination « cryptée » de l’activité : Sam-Clap, pour Sports aériens et modélisme-Centre laïque d’aviation populaire.
(2) En accord avec la Direction générale de l’aviation civile, la CNS organise des formations permettant aux pilotes d’aéromodèles d’obtenir la qualification « Ailes Bleues Ufolep » et de voler en présence de public. La formation de « directeur de vol » est également nécessaire pour être responsable lors de ces meetings de modélisme aérien.
Lancés au printemps 2018, les week-ends de la forme proposent aux animateurs et animatrices Ufolep des temps de pratiques et d’échanges sur celles-ci, ainsi que des apports plus théoriques. Autant destinés aux bénévoles qu’aux professionnels, ces week-end conviviaux sont estampillés « boost » (cardio et renforcement musculaire), « outdoor urbain » (type crossfit), « outdoor nature » (marche nordique notamment) ou « zen » (yoga, taichi) et visent à la fois à développer ses compétences, nouer des liens et découvrir de nouvelles activités.
« Cela nous permet de les dupliquer ensuite dans nos associations », se réjouit Jean-Michel, bénévole au sein d’une association de Haute-Vienne, qui participait les 16 et 17 septembre à Saint-Geniès (Dordogne) à un week-end « Boost ». Son troisième, toutes familles d’activités confondues ! Les 32 stagiaires présents ont ainsi pu se familiariser avec des pratiques ayant toutes pour objectif de faire monter le rythme cardiaque : pound fitness, LIA, Hiit, stretching, aquagym et danse africaine. M.B.
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