L'UFOSTREET, c'est bien plus qu'un simple événement sportif, c'est un véritable rassemblement national autour du sport urbain et de la citoyenneté !
Cette année, pour l'édition 2023-2024, pas moins de 50 comités départementaux Ufolep se joignent à la UfoStreet League, la toute première tournée multi sports et cultures urbaines dédiée aux adolescent.e.s de QPV et ZRR de toute la France. Avec pas moins de 60 étapes Ufostreet prévues enFrance métropolitaine et Outremer, ça promet d'être une saison palpitante ! Au programme : du foot 5v5, des UFOGAMES, des ateliers citoyens, de la danse, des animations, des démonstrations et des initiatives qui se dérouleront tout au long de la saison sportive dans nos "city-stades" et nos complexes urbains multisports. L'objectif ? Proposer aux jeunes un concept urbain ludique et novateur, articulé autour de trois espaces de jeu inspirés des cultures urbaines telles que le break dance, le panna, le street art, le graff, et bien d'autres encore !
Mais ce n'est pas tout ! Ces événements seront aussi l'occasion de sensibiliser les participant.e.s à des thématiques essentielles telles que la santé, le numérique, la citoyenneté, la laïcité etc.
Nous sommes fier.e.s de vous annoncer que cet événement est soutenu par le Ministère en charge des Sports et l'Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, en partenariat avec CIDI Events, PlaySports, la Recyclerie Sportive et Home Ball.
Et n'oublions pas le "RELAI UFOSTREET 2024" ! Déjà en route depuis Brest, il traversera toutes les étapes UFOSTREET pour finir son périple à Caen le 25 mai 2024, avant de revenir sur Paris pour la grande finale nationale les 22 et 23 juin.
Au menu : championnat de street soccer, break dance, parkour, street workout, homeball, panna foot, basket 3x3, et bien d'autres encore ! Et pour rendre cet événement encore plus mémorable, des ateliers citoyens sur le secourisme, l'alimentation et les valeurs olympiques seront organisés, ainsi que des shows et des battles de danses !
Ce championnat, gratuit et ouvert à toutes et tous, se déroulera en deux catégories d'âge (12-14 ans et 15-17 ans), avec la possibilité de former des équipes mixtes ou exclusivement féminines.
Préparez-vous à vivre une saison épique pleine de sport, de culture et de citoyenneté avec l'UFOSTREET 2024.
Dans la continuité du 8 mars, journée mondiale de lutte pour le droit des femmes, une journée dédiée à la reconnaissance des acquis et à la lutte pour l'égalité entre les genres à travers le monde, l’UFOLEP propose à son réseau de communiquer tout au long du mois de mars sur les actions en faveur des droits des femmes au sein de la fédération. Parce qu’à l’UFOLEP, ce n’est pas uniquement le 08 mars qu’on se préoccupe des droits des femmes.
Pour ce faire, un kit de communication est proposé pour accompagner les différents axes d’interventions du dispositif Toutes Sportives avec des éléments de langage et des outils à valoriser et mettre en avant sur les actions quotidiennes qui se déroulent localement grâce aux associations Ufolep.
A noter une mise en lumière particulière sur l’axe prévention et lutte contre les violences inscrit dans la stratégie fédérale. Pour ce faire l’Ufolep met à disposition de ses associations, structures, comités et commissions sportives un accompagnement en matière d’information, de sensibilisation, de prévention et de prise en charge des violences sexuelles avec de nouveaux outils tels que :
Le dispositif Toutes Sportives, c’est aussi une pratique sportive avec plaisir et une pédagogie positive ; la réduction des inégalités à la pratique sportive pour des publics éloignés, un levier d’inclusion sociale et professionnelle et un principe d’égalité entre les genres dès le plus jeune âge
Evoqué par Roxana Maracineanu fin février lors de la Convention nationale sur les violences sexuelles dans le sport, le contrôle de l’honorabilité des bénévoles des associations sportives sera mis en place en janvier 2021, a annoncé la ministre. Pour sa part, l’Ufolep engagée depuis plusieurs années dans la prévention et la lutte contre les violences sexuelles, associe à son action en faveur de la place des femmes dans le sport et par le sport au sein de la société.
Certains considèrerons que la pression psychologique exercée par un entraîneur sur de jeunes athlètes n’est pas la même dans une fédération affinitaire et multisport que dans une fédération concernée par le haut niveau. Mais l’Ufolep n’est pas plus immunisée contre les violences sexuelles que les autres fédérations et organisations sportives. En revanche, notre fédération se préoccupe de ces questions depuis plusieurs années. Elle a déployé une stratégie fédérale dédiée à la prévention et la lutte, et mis en place des dispositifs et créé des outils méthodologiques et pédagogiques. L’Ufolep propose ainsi à ses associations, structures, comités et commissions sportives un accompagnement en matière d’information, de sensibilisation, de prévention et de prise en charge des violences sexuelles.
Groupe F.A.I.R. Le groupe F.A.I.R (Femmes en action pour l’inclusion et le respect) a la charge de la question des discriminations faites aux femmes. Sur la base d’une enquête menée au printemps 2019 au sein de notre réseau – et qui a recueilli plus de 4 000 réponses –, ce groupe de travail a rédigé un plan d’action portant sur l’égalité femmes-hommes complémentaire au programme fédéral Toutes Sportives. Il permet notamment de fixer comme objectif la mise en place d’un dispositif de signalement des cas de harcèlement et violences sexuels, et de prise en charge des victimes.
Partenaires complémentaires. Un réseau de partenaires complémentaires à l’action fédérale et venant renforcer la pertinence et l’efficacité de nos actions sur la base de conventions nationales, trouvant leurs déclinaisons au niveau local. On citera notamment :
Référent national et outils pédagogiques. Un référent fédéral « sport et citoyenneté », qui a suivi une formation délivrée par le ministère des Sports, est habilité à former à ces questions des formateurs et formatrices de notre réseau et à intervenir auprès du grand public lors de manifestations sportives ou de conférences. Intégré au réseau ministériel des référent.e.s citoyenneté, il a également pour mission d’alimenter le réseau en outils méthodologiques et productions pédagogiques. Ces outils « clés en main » sont à la disposition des comités et des associations, qui peuvent les présenter sur des stands d’information ou les utiliser pour animer des ateliers en, marge de manifestations grand public ou de rassemblements sportifs.
En 2023, 102 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire. 1 femme sur 2 a déjà subi une violence sexuelle en France. En moyenne, le nombre de femmes âgées de 18 à 74 ans qui, au cours d'une année, sont victimes de violences physiques, sexuelles et/ou psychologiques commises par leur conjoint ou ex-conjoint, est estimé à 321 000 femmes.
Plus d’une femme sur deux en France (53%) et plus de six jeunes femmes sur dix (63%) ont déjà été victimes de harcèlement ou d’agression sexuelle au moins une fois dans leur vie. L’auteur de ces violences est le mari, le concubin, le pacsé, le petit-ami, ancien ou actuel, cohabitant ou non. 7 femmes victimes sur 10 déclarent avoir subi des faits répétés. 8 femmes victimes sur 10 déclarent avoir également été soumises à des atteintes psychologiques ou des agressions verbales.
L’ensemble de ces données, croisées et corrélées démontrent qu’aujourd’hui le sport n’est pas un espace suffisamment accueillant et bienveillant vis-à-vis du public féminin, qu’il n’est pas suffisamment outillé pour identifier et prendre en charge les faits de violences vis-à-vis du public féminin et qu’il n’est pas suffisamment utilisé comme outil de reconstruction, remobilisation d’une part du public féminin et d’information et d’éducation vis-à-vis de l’ensemble de la population d’autre part.
Le sport doit être vecteur de valeurs et principes autant nécessaires à l’éducation qu’au bien-être de chacun.e : esprit d’équipe, autonomie, connaissance de son corps, confiance et estime de soi… Limiter ou restreindre les expériences sportives des jeunes filles (ou plus marginalement des jeunes garçons) participe à la construction d’une identité normée par la société qui impacte leur bien-être, leur santé et plus largement leur liberté et leur avenir.
La lutte pour l’égalité, précisément entre les femmes et les hommes dans le milieu du sport et par le sport, incarne le cœur de notre projet. L’UFOLEP propose une démarche globale et systémique, visant à toucher et impacter l’ensemble des espaces et des publics les plus concernés par la question de l’égalité entre les femmes et les hommes dans laquelle s’est inscrit le projet de séjours sociosportifs dédiés aux femmes victimes de violences.
Plusieurs outils ont également été créé afin de répondre à ces 3 axes : réduire les inégalités d'accès à la pratique sportive, éduquer à l’égalité entre les sexes par le sport, accompagner les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles vers la sortie des violences et favoriser leur insertion sociale et professionnelle :
- Un kit Femina Sport,
- Un guide UFOLEP de lutte contre les violences faites aux femmes,
- Un baromètre des violences UFOLEP,
- Un livret de suivi Toutes Sportives,
- Une vidéo Toutes Sportives.
À poursuivre. Les travaux engagés doivent être poursuivis afin que toutes les associations et structures Ufolep soient les lieux d’un accueil bienveillant où chacun.e, en particulier les plus jeunes et les femmes, se sente parfaitement à l’aise et en sécurité. Cela passe par la structuration d’un réseau d’acteurs (compétents en matière d’identification, signalement et prise en charge) et par la mise en place d’un numéro d’urgence et du contrôle d’honorabilité des bénévoles souhaité par la ministre des Sports. Ces actions et ces dispositifs pérennes doivent contribuer, au-delà de la prise en charge des victimes, à mieux combattre et faire disparaître le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes et aux enfants de l’environnement sportif.
Toutes nos associations et tous nos comités sont invités à s’associer à cette ambition. Soyez également attentifs aux signes de mal-être d’un ou une licencié.e, et ne tolérez aucun agissement douteux de la part d’un animateur.rice ou d’un.e cadre dirigeant.e. Mieux encore, montrez-vous pro-actif.ve.s concernant ces questions restées trop longtemps tabou.
Gaëlle Fouret, chargée de mission Egalité / Intégrité.
Son dernier numéro vient de paraître avec son dossier spécial intitulé : La transidentité trouble le jeu ! L’idée : réaffirmer notre engagement autour de "l'égalité" à travers ce thème, qui est une nouvelle pierre à la construction de l’identité affinitaire de l’Ufolep qui se traduira aussi par sa présence à la Maison des fiertés de Paris pendant la durée des Jeux olympiques et paralympiques.
A découvrir toutes les informations relatives à la prochaine Assemblée générale nationale Ufolep qui se déroulera à Lille les 13 et 14 avril prochains. Au cœur de cet évènement, les enjeux liés à Paris 2024 et à l'avenir de l'Ufolep. Le vote des associations pour élire les représentant.e.s nationaux sera la nouveauté statutaire dans le respect de la nouvelle loi sur la démocratisation des fédérations sportives, une manière de faire «participer » le plus grand nombre d’entre elles !
A noter, l’interview de Vincent Roger, l’invité de ce numéro, qui en tant que délégué ministériel à la Grande Cause nationale 2024, répond à cette question "Comment la Grande Cause nationale 2024 dédiée à l'activité physique et sportive va-t-elle se déployer ? »
Au sommaire de ce 60e numéro vous trouverez également la rubrique Initiative avec une mise en lumière du projet de sciences participatives développé par le Muséum national d'histoire naturelle avec l'Ufolep qui s'adresse à tous les « citoyen.ne.s".
A l’occasion de ce numéro de mars, l’Ufolep Ardèche est mise à l’honneur et témoigne de son développement via un projet sportif axé sur sport-santé et le renforcement de ses équipes.
Enfin et non des moindres, la rubrique Histoires : Je me souviens avec Emmanuelle Pouydebat, directrice de recherche au CNRS et au Muséum national d'histoire naturelle du Jardin des Plantes, spécialisée dans l'évolution des comportements animaliers.
Le lien pour consulter la revue 🔗👉 http://tinyurl.com/2numveez
Bonne lecture !
Lors des Journées fédérales d’octobre, 71 dirigeants des comités départementaux ont travaillé sur l’engagement militant et le renouvellement au sein de leurs instances à partir du triptyque « recruter », « valoriser », « transmettre ». De leurs travaux, le comité directeur de l’Ufolep a retenu deux propositions.
La première consiste en la mise en place d’un « autodiagnostic » pour aider les comités à évaluer leur propre dynamique, leurs points forts et les axes d’amélioration en termes de fidélisation et de renouvellement des élus. Cet outil doit favoriser les échanges sur la question, mettre en évidence les enjeux spécifiques à chaque comité et faciliter la mise en place de stratégies personnalisées. Il renverra également vers les ressources déjà à disposition.
Deuxième proposition, la définition d’un « parcours de formation pour les nouveaux présidents ou présidentes », avec des sessions en visioconférence et une journée en présentiel pour renforcer les liens interpersonnels. Ce parcours abordera les aspects techniques liés à la gestion d’un comité et les compétences relationnelles indispensables pour créer un environnement collaboratif.
L’évaluation de l’année d’expérimentation dans 167 collèges des « deux heures de sport supplémentaires d’activité physique et sportive » (2HSC) offre des résultats en demi-teinte : si l’assiduité est au rendez-vous, le dispositif a peiné à toucher les élèves « habituellement les moins enclins à la pratique sportive », qui constituent pourtant sa cible prioritaire.
Les garçons (57 %) et les élèves de 6e (35 %) sont surreprésentés et 9 volontaires sur 10 étaient déjà impliqués dans des activités sportives hors EPS, dont plus de la moitié en club. Point encourageant, seulement 17 % des collégiens inscrits entre novembre et décembre 2022 ont mis fin à leur participation avant la fin de l’année, et 93 % se déclaraient prêts à rempiler. En revanche, un tiers des non-sportifs qui s’étaient initialement inscrits ont finalement décidé de quitter le dispositif, ce pourcentage grimpant à 38 % chez les filles. « Certains collégiens peu sportifs ont vraisemblablement eu des difficultés à percevoir que le dispositif leur était destiné et la présence d’élèves déjà très sportifs a pu les dissuader de participer. Les activités proposées ne se sont parfois pas assez distinguées des modalités traditionnelles pour susciter l’intérêt des publics visés, les collégiens sportifs étant en quête d’une atmosphère particulièrement bienveillante et encourageante », analyse l’enquête de l’Injep (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire). L’évaluation de l’année en cours, qui a vu l’élargissement du dispositif à 700 collèges, dira si le tir a été rectifié.
La décision sera officielle en juillet, mais les jeux sont faits : six ans après Paris 2024, la France organisera les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030. Le CIO a en effet engagé un « dialogue ciblé » avec les Alpes françaises après avoir écarté fin novembre les candidatures de la Suède et de la Suisse.
Les sites seront répartis en 4 pôles : Haute-Savoie (biathlon et ski de fond), Savoie (bobsleigh, skeleton, luge, ski alpin, saut/combiné), Briançonnais (snowboard, ski freestyle) et Nice-Côte-d’Azur (ski et snowboard cross, curling, patinage artistique, short track, hockey).
Si les promoteurs de cette candidature se réjouissent (à commencer par Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, présidents des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d’Azur), au-delà du coût et de l’impact écologique de l’évènement, les militants environnement s’interrogent sur la pertinence d’organiser des Jeux d’hiver alors que le dérèglement climatique est déjà à l’œuvre, et particulièrement rapide en montagne.
Ces interrogations rejoignent celles formulées par la Cour des comptes dans son rapport publié le 6 février après l’audit de 42 stations de tous les massifs. Alors même que le modèle du ski français « s’essouffle », le changement climatique raccourcit les saisons et nécessite de plus en plus d’investissements dans la production de neige artificielle. Conséquence, « de plus en plus en plus de stations » sont fortement déficitaires. Le rapport propose notamment de conditionner les subventions publiques aux stations à leur prise en compte du changement climatique dans leur modèle économique.
Membres de la commission nationale activités cyclistes, responsables de clubs, délégués départementaux… Plus de 70 cadres de l’Ufolep se sont retrouvés du 9 au 11 février à Limoges (Haute-Vienne) pour des Rencontres nationales vélo visant à définir les orientations de la fédération, avec des enjeux qui aujourd’hui vont au-delà de la place éminente qu’occupe la pratique traditionnelle à l’Ufolep. Il s’agira ensuite d’intégrer ces orientations dans le Projet sportif fédéral 2024-2028, ont rappelé le président national Arnaud Jean et la vice-présidente Natacha Mouton-Levray, tous deux présents.
Le vendredi, un état des lieux étayé de statistiques départementales personnalisées a donné le ton. Le samedi, les échanges furent tout aussi animés, sur la base des « tendances et perspectives » dessinées par l’expert vélo Thomas Sauvaget. Autant de questions approfondies lors des travaux en ateliers qui ont occupé l’essentiel du week-end.
Ceux-ci ont porté sur l’évolution des formats de compétition (cyclosport et VTT) et les manifestations ouvertes à tous, tandis que des témoignages ont éclairé les dispositifs éducatifs où l’Ufolep est investie, du Savoir Rouler à Vélo au Kid Bike en passant par Ensemble à vélo. On discuta aussi de la pratique loisir et cyclotouriste, des pratiques émergentes (gravel et vélo à assistance électrique en particulier) et de formation.
Après la synthèse du dimanche sur les priorités et objectifs 2030 en matière de « dispositifs éducatifs », « dynamique des clubs et écoles de vélo » et « vie sportive et manifestations », on attend le nouveau Projet sportif fédéral pour valider le résultat des courses.
Deux ouvrages portant quasiment le même titre proposent l’un des galeries de portraits de femmes – souvent méconnues – ayant fait progresser la cause de leur sexe dans le sport.
Championnes, d’ Ève Menu, réunit 40 portraits de femmes ayant marqué l’histoire du sport depuis 396 av. J.-C., quand Cynisca, princesse de Sparte, « remporte une victoire olympique » comme entraîneure des chevaux du char vainqueur, sans fouler une piste qui lui est interdite en raison de son sexe. Mais la créatrice du site « L’Histoire par les femmes », précise aussitôt que d’autres compétitions, organisées à Olympie en l’honneur de la déesse Héra, permettaient aux jeunes filles de se mesurer à la course à pied.
Connaissiez-vous aussi Margot la Hennuyère, qui en 1427 « bat les hommes au jeu de paume », Jeanne Labrosse qui en 1799 « saute en parachute de 900 mètres d’altitude », ou Annie Cohen Kopchovsky qui en 1894 « fait le tour du monde à bicyclette » ? Ces pionnières ont ouvert la voie aux championnes d’aujourd’hui, l’autrice achevant ce panthéon avec les Américaines Serena Williams (tennis), Megan Rapinoe (foot) et Simone Biles (gym). Mais le chemin de la renommée fut souvent plein d’embûches, comme pour Marie Marvingt. En 1908, cette fille d’un fonctionnaire des Postes cantalien « réalise le Tour de France cycliste ». Celui-ci étant interdit aux femmes, c’est en pirate qu’elle s’élance dans le sillage du peloton. Et si la presse relaie alors son exploit, la postérité l’a ensuite oubliée. Jusqu’à ce qu’Ève Menu réveille son souvenir et celui d’autres championnes à redécouvrir.
Même principe pour Championnes !, le point d’exclamation en plus, ainsi qu’une une approche davantage grand public. Ici, la sélection s’élargit à « 90 sportives exceptionnelles » tout en étant ramassée sur les XXe et XXIe siècles. Le principe : un dessin de Louison en vis-à-vis d’un texte signé par la journaliste télé Laurie Delhostal ou par sa collègue Cécile Grès, présentatrice de Stade 2 depuis janvier. Ph.B.
« J’ai le souvenir très net d’une soirée d’automne en 2017 où, accoudée au bar d’un restaurant tex-mex en banlieue de Kansas City, je balayais du regard les écrans qui diffusaient bruyamment diverses rencontres sportives au-dessus du comptoir (…). Ce soir-là, (…), tapissés de pixels scintillants, les murs autour de moi me renvoient des images d’hommes qui jouent avec balles et bâtons, leurs prouesses n’étant interrompues que par d’autres hommes, ceux-ci en complet-cravate, qui commentent leurs exploits et lancent des prédictions sur les défis qui se profilent devant eux. Parfois, des femmes troublent cette enfilade ; elles dansent sur le pourtour des terrains ou brandissent des pancartes annonçant la prochaine ronde. Elles ne portent pas de complet, et encore moins d’armure pour protéger leur corps exposé. Elles n’ont pas la parole. Elles ne sont pas de la partie. »
D’une plume aussi acérée que son regard, la spécialiste québécoise d’art contemporain Florence-Agathe Dubé-Moreau signe ici une « chronique culturelle et féministe sur l’industrie du sport professionnel » qui n’aurait certainement pas vu le jour si elle n’avait été la compagne d’un joueur vedette de football américain – aujourd’hui retraité. « Je scrute les écrans qui m’entourent en cherchant à comprendre pourquoi cette vision unidimensionnelle du sport est à ce point acceptée socialement (…). Si, à tout moment, chaque écran qui diffuse du sport à travers l’Amérique du Nord ne montre presque exclusivement que des hommes le pratiquant ou le commentant, quelles sont les conséquences de cette omniprésence ? » se demande-t-elle plus loin, nous invitant par ricochet à nous demander ce qu’il en est de ce côté-ci de l’Atlantique. Ph.B.
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