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Promotion de l’activité physique et sportive : Vincent Roger, investi d’une très bonne Cause

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Pourquoi avoir fait de l’activité physique et sportive la Grande Cause nationale 2024, et quel impact en est-il espéré ? Les explications de Vincent Roger, délégué ministériel chargé de celle-ci au sein du ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.

 

Vincent Roger, pourquoi avoir fait de l’activité physique et sportive la Grande Cause nationale 2024 ?

Pour deux raisons principales. D’abord, en décidant de dédier la Grande Cause nationale 2024 à la promotion de l’activité physique et sportive, le président de la République nous invite à saisir l’élan des Jeux olympiques et paralympiques, pour mettre les bienfaits de l’activité physique et sportive au cœur de la société.

La deuxième raison, c’est que nous portons une responsabilité historique, tant il est nécessaire de répondre à l’urgence sanitaire de la sédentarité. Aujourd’hui, 95 % de la population adulte en France est en fragilité sanitaire du fait d’un ancrage sédentaire trop important. Comment s’en étonner, quand un adulte passe en moyenne 12 h assis dans une journée de travail, et 9 h dans une journée non travaillée ? C’est énorme !

Quant à nos jeunes, la moitié d’entre eux fait face à un risque sanitaire très élevé, avec plus de 4 h 30 d’écran ou moins de 20 minutes d’activité physique par jour. Nous le voyons bien, et le mot du professeur de cardiologie François Carré à cet endroit est particulièrement éloquent : ce n’est pas seulement bon de bouger, c’est dangereux de ne pas le faire !

 

Quels objectifs vous êtes-vous fixé pour lutter contre la sédentarité et promouvoir les bienfaits de l’activité physique et du sport ? Quels messages de pédagogie porterez-vous auprès du grand public ?

Sous l’impulsion d’Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, la GCN 2024 va poursuivre, tout au long de l’année, trois grands objectifs. Nous voulons tout d’abord mettre le sport au cœur de nos politiques publiques, et, ce faisant, de notre Pacte républicain, tout particulièrement en matière d’éducation, d’inclusion et de santé.

Nous voulons également mobiliser l’ensemble des acteurs du sport français et, au-delà, toutes les forces vives du pays (élus, professionnels de santé, acteurs du médico-social, entreprises, organisateurs d’événements, monde de la culture, etc.) afin de promouvoir ensemble les valeurs, les bienfaits et la pratique du sport.

Nous voulons enfin inciter l’ensemble des Français à pratiquer davantage, et ancrer dans la conscience collective des Français ce marqueur fort : 30 minutes d’activité physique et sportive par jour – la norme fixée par l’Organisation Mondiale de la Santé. Ce marqueur est à l’image des « cinq fruits et légumes par jour » : un repère simple, accessible et fédérateur. Il pourra trouver sa place dans tous nos quotidiens. Bouger 30’ par jour, c’est simple, ça fait du bien et ça peut tout changer !

 

De nombreux événements sont organisés tout au long de l’année en appui de la Grande Cause nationale. Comment avez-vous structuré cet agenda ?

Notre agenda 2024 est en cohérence et en complémentarité avec l’agenda olympique et paralympique. Les Jeux inspirent, à l’instar de leurs athlètes, et créent un élan en faveur de la pratique sportive, tandis que la GCN 2024 étoffe leur héritage et amplifie la mobilisation populaire. Ils se bonifient les uns et l’autre, à l’image des liens entre le ministère, la délégation ministérielle en charge de la Grande Cause, et Paris 2024.

D’autre part, les quelque 1 000 événements d’ores et déjà prévus poursuivent des objectifs clairs : rassembler les Français autour du sport, faire du sport avec nos concitoyens et amplifier, grâce au sport, nos politiques publiques.

Ces événements, que nous labelliserons et souvent que nous co-organiserons, auront trait bien sûr à la pratique sportive elle-même et à ses bienfaits pour la santé. Il s’agit par exemple des « Journées pour une France en forme », par lesquelles nous sensibiliserons sur la sédentarité dans toutes les capitales régionales ; de « La bonne échappée », qui emmène, autour de 15 étapes, des collégiens sur les routes pour quelques dizaines de kilomètres de course à vélo, ou bien du programme « Le sport au cœur des villages », que nous menons avec l’Ufolep. Nous allons également soutenir de nombreux autres projets ou événements qui mettent le sport au service de la culture, de l’environnement ou encore de l’égalité femme-homme, afin de démontrer toute la force du sport comme outil sociétal.

Enfin, pour permettre à toutes et tous de faire partie de l'aventure, le ministère ainsi que l'Agence nationale du sport mènent ensemble une stratégie de labellisation de projets et d'événements partout sur le territoire. Tout projet, tout événement qui répond à certains critères d’éligibilité (à retrouver sur le site www.grandecause-sport.fr), peut bénéficier du label « Grande Cause nationale 2024 » et ainsi donner encore plus d’ampleur à ce mouvement. Tout un chacun a la possibilité d’être un « militant » de la Grande Cause !

 

Parmi ces initiatives, quel est le sens du programme « Le sport au cœur des villages », copiloté par l’Ufolep ?

Amélie Oudéa-Castéra a souhaité que nous mettions en œuvre cette opération tant il est important de faire vivre la GCN 2024 sur tous les territoires. « Le sport au cœur des villages » est co-piloté par le ministère et l’Ufolep, en partenariat avec le mouvement sportif, l’Association des maires ruraux de France, la Fédération nationale du sport en milieu Rural et le Crédit Mutuel. Son principe est de partir à la rencontre des habitants de près de cinq cents villages, et ce, dans toutes les régions de France.

C’est un projet structurant pour la Grande Cause, notamment en raison du sens qu’il porte : il est adressé à des publics qui sont éloignés de la pratique sportive, à la fois géographiquement, mais peut-être aussi « physiquement ». Nos villages sont plus souvent peuplés par nos aînés, pour lesquels l’activité physique est à la fois plus rare – un senior sur trois ne pratique aucune activité physique – et plus cruciale, car elle est indispensable pour réduire le risque de maladies cardio-vasculaires, ou tout simplement pour améliorer le quotidien en générant notamment du lien social. 

À l’occasion de ces rencontres, nous allons sensibiliser sur la sédentarité et diffuser les bonnes pratiques, pour tous les âges, mais aussi remettre un kit sportif aux maires. C’est un projet concret qui permettra de favoriser la pratique !

 

Et comment pourra-t-on mesurer l’impact de la Grande Cause à la fin de l’année 2024 ?

Les sujets de l’impact et de la pérennité sont primordiaux. D’une part, nous avons des outils de mesure spécifiques à l’année 2024. En l’espèce, le baromètre des 30 minutes est un indicateur idoine. Il s’agit d’une étude sur la pratique quotidienne des Français et sur leur connaissance du seuil des 30 minutes. Cette étude sera publiée mensuellement jusqu’à fin 2024 et nous permettra de suivre une courbe d’évolution. En janvier, 50% des personnes interrogées déclaraient bouger au moins 30 minutes par jour, alors même qu’elles étaient 22 % à connaître le seuil des 30 minutes. Et avec la ministre notre objectif est clair : atteindre les 100% à la fin de l’année !

Quant aux projets et événements qui sont organisés dans le cadre de la GCN 2024, une grande partie d’entre eux a vocation à se pérenniser, pour que demain nous ayons plus de politiques publiques pour le sport, plus de sport dans la société et plus d’événements sportifs. C’est une véritable révolution culturelle que nous voulons enclencher, dans un pays si profondément cartésien, en lui insufflant un peu de l’esprit du baron de Coubertin, inventeur des Jeux modernes, qui souhaitait réconcilier « le muscle et l’esprit ».

Pour ce faire, nous invitons à une mobilisation générale dans les administrations, les entreprises, les collectivités locales et les associations, ce à quoi nos partenaires dont fait partie l’Ufolep, participent grandement. C’est en additionnant toutes ces forces que nous repousserons la sédentarité, donnerons au sport le rôle sociétal qu’il mérite et saisirons l’élan des Jeux pour bâtir une nation sportive !

 

Un label attribué depuis 1977

La Grande Cause nationale est un label officiel attribué chaque année depuis 1977 à un organisme à but non lucratif ou un collectif d’associations. Parmi les thèmes des quinze dernières années, on trouve par exemple la lutte contre les violences faites aux femmes, la lutte contre la solitude, l’autisme, l’illettrisme, l’engagement associatif, les comportements qui sauvent, le sauvetage en mer, la lecture et, en 2023, « le mentorat au service de l’émancipation professionnelle » des jeunes.

Vincent Roger a été nommé délégué ministériel à la Grande Cause nationale en décembre 2022, après avoir été, en tant qu’élu à la région Île-de-France, délégué spécial en charge des JOP (2017-2021) et avoir signé « le premier livre, résolument positif1 », sur l'organisation des JO : Paris 2024, un défi français (L’Archipel). Vincent Roger fut auparavantdirecteur général de Les Républicains (de janvier 2017 à fin janvier 2018) puis directeur de la communication du CNAM (Conservatoire national des arts et métiers).

(1) L’Équipe du 5 mai 2022.


www.grandecause-sport.fr
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