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Objectif santé dans le Nord

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L’engagement sport-santé du comité départemental Ufolep s’incarne depuis 2021 dans une Maison sport santé déployée à Armentières, avec désormais une antenne à Lille, explique Romain Parnetzki, délégué adjoint.

Romain, pourquoi avoir d’abord déployé votre Maison sport santé Ufo3S à Armentières, près de la frontière belge, puis à Lille depuis cette année ?

Tout d’abord, le Nord est particulièrement touché par les maladies chroniques, l’obésité et la sédentarité, corrélées avec un fort taux de chômage : nous sommes l’un des départements français où l’espérance de vie est la moins longue. Cet enjeu de santé publique vaut pour l’ensemble de territoire. Ensuite, notre stratégie consiste à intervenir en priorité là où nous sommes en mesure de nouer un partenariat avec les collectivités locales et les structures partenaires, afin d’identifier la demande. Les villes d’Armentières et de Lille répondaient à ces critères.

Qui sont les bénéficiaires ?

Le public est assez varié. Nous prenons en charge à la fois des personnes en reprise d’activité physique, des personnes sédentaires, des personnes souffrant de maladies chroniques, des seniors et des allocataires au RSA, engagés dans un parcours de retour à l’emploi où l’activité physique adaptée a toute sa place. Nous touchons ces personnes grâce à un travail de « réseautage » auprès des différents prescripteurs en contact avec elles : personnels de santé et hôpitaux, organismes sociaux, référents RSA ... Nous animons des groupes de 5 à 8 personnes maximum afin de conserver un suivi individualisé.

Qui sont les animateurs ?

Les trois animateurs qui interviennent sur ces deux sites, sous la supervision du délégué départemental, sont tous titulaires d’un master Staps en activité physique adaptée. Deux d’entre eux ont été recrutés depuis 2022 pour accompagner le développement de notre Maison sport santé.

Comment ces créneaux sont-ils financés ? Est-ce payant ou gratuit pour les bénéficiaires ?

Nous faisons en sorte d’offrir la gratuité durant les 3 à 12 mois du programme À Mon Rythme suivi avec nos enseignants Apa. Nos financeurs principaux sont le Conseil départemental, le Conseil régional, la Drajes Hauts-de-France, l’Agence régionale de la santé (ARS) et l’Agence nationale du sport. Pour ceux qui souhaitent continuer ensuite une activité physique adaptée avec l’Ufolep, nous avons lancé un créneau associatif avec une adhésion payante. Sur les 135 personnes passées jusqu’à présent par la Maison sport santé, 37 ont ainsi pris une licence.

La création de l’Ufo3S a-t-elle modifié votre approche des actions menées en matière de sport-santé ?

Cela nous a surtout permis de mener une approche plus quantifiable de nos actions, à travers le protocole des Maisons sport santé Ufolep, avec un suivi de l’état physique des bénéficiaires sur la plateforme Goove. Le fait de posséder des lieux d’accueil et de pratique bien identifiés nous a aussi rendu plus visibles auprès des prescripteurs. En janvier 2022, la labélisation Maison sport santé par le ministère est venue enfin renforcer notre légitimité et les actions menée depuis maintenant quinze ans à travers différents projets et dispositifs. Enfin, la « MSS Ufo3S » favorise la transversalité avec les autres dispositifs sport société de l’Ufolep comme Toutes Sportives (qui se décline aussi en milieu hospitalier) ou Primo-Sport, puisque nous pouvons y faire intervenir nos enseignants Apa.

Les intervenants ne sont donc pas cantonnés à la Maison sport santé…

Pas du tout. Aucun de nos salariés n’est d’ailleurs à 100 % sur un dispositif. Tous nos animateurs sont également formateurs PSC1 (premiers secours), voire interviennent sur des CQP (Certificats de qualification professionnelle). Tout le monde est aussi mobilisé sur les événements multisports qui relèvent du secteur « sport éducation ». Cela permet de découvrir toutes les facettes de l’Ufolep, une variété qui contribue à l’intérêt du métier et du poste. Nous avons de ce fait peu de turn-over, c’est du gagnant-gagnant !

Quelles sont à présent les perspectives ?

L’objectif est de continuer à mobiliser les prescripteurs pour avoir un maillage complet sur nos territoires d’intervention, et de toucher les personnes ayant le plus besoin d’une activité physique adaptée. Nous venons d’ouvrir en octobre deux antennes à Lille, dans le quartier de Fives : cela en fera donc trois, ouvertes un jour par semaine avec des créneaux du matin et de l’après-midi, plus celle d’Armentières, qui elle fonctionne deux jours par semaine. La stratégie est celle d’une croissance contrôlée car nous souhaitons conserver la meilleure qualité possible dans le suivi des bénéficiaires. Or cela demande un fort investissement-temps de la part de nos animateurs. Ph.B.


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