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Le Portet Gym, anatomie d’un club en expansion

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À 10 km au sud de Toulouse, Le Portet Gym réunit 430 adhérents de tout âge dans ses sections loisirs et compétition, explique son jeune président, Guillaume Bellin.

 

Guillaume Bellin, Le Portet Gym se présente sur son site comme un club en pleine expansion…

Oui, parce que nous avons connu ces dernières années une croissance à deux chiffres de nos adhérents. Nous sommes 430, dont 370 licenciés Ufolep, contre 340 la saison passée et 270 il y a deux ans. Cela s’explique par la professionnalisation, avec désormais deux salariées à temps plein : Orly, responsable technique, et Laurie, autre entraîneure principale, toutes deux diplômées d’État et issues du club. À côté des entraîneurs bénévoles, deux autres sont salariés à temps partiel : Christelle et Gwendal, lequel s’occupe de la section masculine.

 

Cela a permis d’élargir la palette de vos pratiques…

C’est l’autre raison de notre expansion. À côté de la gymnastique artistique féminine et masculine et de l’éveil gymnique jusqu’à 5 ans, nous proposons de nouvelles activités : la « gym plus », orientée vers l’entretien physique ; du « sport adapté » pour les enfants en situation de handicap ; et une section loisir proposant un entraînement hebdomadaire pour des primo-gymnastes et des enfants pas intéressés par la compétition. La grande majorité de nos licenciés a entre 6 et 16 ans, avec une moyenne d’âge de 12 ans et 17 % de masculins, grâce notamment aux « baby », mais aussi au plus vieux gymnaste de la région : David, secrétaire du club, qui « matche » encore à 40 ans. Moi-même, à 37 ans je renforce une équipe, mais pas au niveau national. Je suis plutôt loisir que compétition !

 

Peut-on identifier d’autres facteurs ?

J’en vois deux. Tout d’abord, nous sommes probablement le club de gym le moins cher de la région, avec un tarif moyen annuel de 200 €, et ensuite l’atmosphère est familiale. Cet esprit convivial est entretenu par des galas et de petites compétitions en interne et s’incarne dans nos 20 mini-coaches, jeunes gymnastes qui passent un diplôme d’animation pour épauler les entraineurs.

J’ajouterai aussi que la gym est une activité à laquelle on pense facilement pour les plus jeunes : elle développe des capacités motrices utile ensuite dans d’autres sports et offre l’avantage d’être indifférente aux aléas de la météo. Nous les gardons ensuite au club parce qu’ils s’y sentent bien ! Last but not least, la mairie du Portet-sur-Garonne met à notre disposition une salle dédiée.

 

Vous avez aussi créé il y a deux ans une section « performance »…

Nous sommes partis du principe qu’un club attire aussi par l’excellence de ses meilleurs éléments. Sans prétendre au très haut niveau, nous voulons permettre aux jeunes filles et jeunes garçons qui en ont les capacités de viser la performance, avec des plages d’entraînement élargies. Nos pré-poussines (5-7 ans) et poussines (7-10 ans) concourent ainsi en FFGym. Les filles et garçons plus âgés restent engagés en Ufolep, car en FFGym le niveau est pour l’instant trop élevé.

 

À l’autre bout du spectre, quel est le public de la gym adulte ?

Ce sont des personnes motivées par l’entretien physique. La moyenne d’âge est de 45-50 ans, avec 40% d’hommes. Ces créneaux du midi et du soir sont accessibles aux actifs et on peut s’inscrire autant de fois par semaine, tant qu’il y a de la place. À son lancement, nous avions surtout des parents de gymnastes, mais le bouche-à-oreille aidant les profils se sont diversifiés. Là aussi, nous sommes bien moins chers qu’une salle de sport, pour un effectif maximum de 12 personnes bénéficiant des conseils personnalisés de coachs qui adaptent les exercices aux pathologies de chacun.

 

Comment la section adaptée est-elle née ?

Elle est née à l’initiative de Lucille, gymnaste de longue date au club et éducatrice dans un IME toulousain. Ces enfants atteints d’autisme assez lourd ou déficients mentaux sont pleinement intégrés au club. Ils participeront à notre gala de fin d’année et notre souhait serait qu’ils puissent participer aux compétitions Ufolep dans une catégorie dédiée.

 

Pour finir, quel est votre parcours de gymnaste et de dirigeant ?

Enfant, j’ai fait très peu de gym avant de préférer les sports d’extérieur. J’y suis revenu pour y inscrire trois de mes enfants : Poppy et Myla, 13 et 7 ans, toujours licenciées, et Gabriel, 11 ans, qui ne l’est plus. Je me suis impliqué dans le club et, il y a deux ans, le président m’a proposé de prendre sa suite. C’était un moment charnière, celui de l’embauche de notre première coach salariée. Passant d’un club de bénévoles aux faibles dépenses à un club employeur, il fallait trouver un nouveau ratio économique. Or je suis directeur des opérations dans une entreprise où je gère les services logistique, clients et infrastructures, à la croisée du management et du financier. Un autre genre de gymnastique ! Recueilli par Ph.B.


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