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La formation à distance est déjà là

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Au-delà du télétravail, le contexte sanitaire invite à développer la formation à distance, à l’image des initiatives du réseau Ufolep dans le Rhône ou en Flandres-Artoies-Picardie.

Depuis un an, la situation sanitaire et les recommandations de distanciation nous ont conduit à privilégier le télétravail et les visioconférences, ainsi que les formations à distance. Encore faut-il adapter les modules existants, le niveau d’interaction étant plus limité. Tout en conservant les mêmes contenus, former à distance impose ainsi d’adapter les rythmes et l’animation. C’est pourquoi il est indispensable de repenser tout le « scénario » de ces actions de formation, en associant temps « synchrones » et « asynchrones », où les stagiaires progressent de façon autonome dans leur parcours.

Tronc commun. C’est précisément le choix retenu par le comité Rhône-Lyon Métropole pour le module « Vie associative et connaissance du mouvement », conçu sur 3 heures et commun à tous les brevets fédéraux des activités sportives.

« Nous l’avons scindé en deux, explique Pierre Arragain, chargé de développement. Dans un premier temps, le stagiaire avance en autonomie sur une plateforme, avec un enchaînement de vidéos-Powerpoint suivi d’un quiz en forme de test de connaissances. Vient enfin un texte à rédiger sur les valeurs de l’Ufolep : comment appliquer la devise "Tous les sports autrement" dans son association ? Puis, dans un second temps, nous animons une visioconférence pour une dizaine de stagiaires. Pas plus de quinze en tout cas, quand nos formations en présentiel s’adressent à vingt personnes. »

Cette configuration offre davantage de souplesse côté emploi du temps : les stagiaires ne sont pas obligés de bloquer une demi-journée du week-end, et il est possible de proposer la visio d’une heure en semaine, en début de soirée. « Les groupes sont également plus brassés, avec une diversité d’âges et de disciplines sportives qui rend les échanges plus riches et souligne l’identité multisport, relève Pierre Arragain. Cela permet aussi de démultiplier les sessions, alors même que nos commissions techniques nous adressent de plus en plus de stagiaires. Mi-janvier, nous en avions déjà accueilli 50 depuis la rentrée. »

Ces formations à distance ont toutefois pour limite d’être plus « descendantes » : « En présentiel, nous répartissons les stagiaires en petits groupes avec la consigne d’imaginer leur association, ce qui les conduit à se poser eux-mêmes la question de l’objet, des statuts, de la gouvernance et des relations avec les collectivités locales. Or nous n’avons pas encore trouvé le moyen de le faire en distanciel. Il manque aussi un espace de discussion entre stagiaires, pour créer du lien entre eux. »

Formations d’officiels. La même démarche a été engagée en région Flandres-Artois-Picardie pour la formation des juges des compétitions de gymnastique, formation qui jusqu’alors se déroulait en amphithéâtre avec des groupes de 70 stagiaires. « Nous tenions à préserver le lien avec nos clubs et leurs jeunes », explique Sébastien Pottier.

Cette formation assez lourde associe l’explication théorique des programmes techniques et une mise en situation à travers des vidéos. Il faut se familiariser avec tout un ensemble de règles et fonctionnements.

Par prudence, la commission régionale a limité le nombre d’inscrits à quatre par club (deux pour chacun des deux premiers niveaux), et les groupes à dix stagiaires. « Cet effectif réduit a favorisé la prise de parole des jeunes, pour qui il s’est avéré plus facile d’intervenir depuis leur écran que de se saisir du micro en amphi », souligne le formateur.

Côté format, chacun des quatre modules de 3 h 30 proposés en présentiel a été réduit en distanciel à 3 h, avec une coupure, et l’important vivier de formateurs locaux à permis de répartir ces animations entre plusieurs duos. L’évaluation finale s’est également déroulée en visio, toujours avec une dizaine de stagiaires.

Après avoir ainsi testé avec succès la formation à distance avec les jeunes officiels, la commission régionale a déjà reproduit ce fonctionnement avec les cours théoriques destinés aux animateurs des clubs. « La seule vraie limite, note Sébastien Pottier, c’est la qualité de la connexion internet. Mais dans la métropole lilloise, elle est relativement bonne ! »

Marion Mauduit, responsable Formation fédérale

Des modules pour formateurs. Dès ce printemps, l’Ufolep intègrera dans le parcours de formation de ses formateurs des modules dédiés à l’animation de formations à distance : fonctionnalités des outils de classe virtuelle, techniques pédagogiques spécifiques à employer... Plus d’informations auprès de votre comité.


En Jeu Ufolep 45, mars 2021
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