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Je me souviens du sport : Pascale Reinteau

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Pascale Reinteau, 50 ans, ex-coprésidente de l’association organisatrice des Gay Games Paris 2018, coanime la fondation FIER, partenaire de l’Ufolep. Directrice générale adjointe à la mairie de Cachan, elle y développe un projet « olympique » qui utilise le sport comme support pour travailler sur les questions de santé et bien-être, handicap, discriminations, nutrition, prévention de l’obésité et insertion par le sport.

 

Je me souviens de la course sur route qui traversait mon village d’enfance et à laquelle nous avions participé avec l’école, et de l’ambiance dans les rues.

Je me souviens du basket-ball, pratiqué de mes dix ans jusqu’après ma trentaine, et d’une finale perdue de coupe de l’Anjou avec mon club de Brissac-Quincé, en Maine-et-Loire. Je devais avoir 17-18 ans et c’était notre petite finale de coupe du monde à nous.

Je me souviens des championnats de France universitaires, vécus à Rennes avec l’université d’Angers. Je jouais meneuse, comme toujours, et côtoyais des filles qui évoluaient en Nationale 2 et Nationale 3, bien au-dessus de mon petit niveau régional : une chouette expérience, au-delà de l’aspect très festif !

Je me souviens qu’au collège nous avions fait du rugby avec notre prof d’EPS. J’avais beaucoup aimé, parce qu’on jouait ensemble, garçons et filles, et que dans ce sport engagé, avec du combat, les unes pouvaient plaquer les autres. C’était un plaisir au parfum de petite transgression, celui de pratiquer une activité où il nous était aussi permis, à nous les filles, d’exprimer une force physique sur un terrain partagé avec les garçons. Le droit de courir après eux pour essayer de les plaquer !

Je me souviens de la médaille d’or de Marie-José Pérec aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996, de la finale des filles du basket à Londres 2012 et, plus loin encore, de la victoire de l’équipe de France de Coupe Davis entraînée par Yannick Noah, à Lyon en 1991, quand Forget et les autres avaient ensuite chanté Saga Africa avec lui. Et aussi de la Coupe du monde 1998, cette grande célébration nationale…

Je me souviens que, co-organisatrice des Gay Games 2018 à Paris, je m’étais inscrite à la course des 10 km. Mais, prise par mes responsabilités, j’avais seulement pu participer à la remise des médailles. Je me souviens de dix jours intenses où nous étions portés par l’évènement. Je me souviens de la cérémonie d’ouverture et de la joie de voir arriver tous ces participants et participantes de tant de pays, et aussi de la marche « rainbow » du samedi matin, moment de mémoire pour les victimes du sida. Je me souviens de l’atmosphère dans le village installé sur la place de l’Hôtel de Ville. En tant que femme et lesbienne, il est rare de se sentir totalement à l’aise et sereine dans un espace public. Là, c’était le cas, l’aspect festif en plus.

Aujourd’hui, jeune maman d’un enfant porté par ma conjointe, j’ai moins de temps pour faire du sport. Je fais un peu de course à pied et, ponctuellement, de la natation et du tennis. Et je circule à vélo, mais électrique, donc ça ne compte pas !


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