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À l’AG Ufolep de Lille, un président et des orientations confortées

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Président de l’Ufolep depuis 2018, Arnaud Jean a été réélu avec près de 96% des voix à la tête d’un comité directeur caractérisé par une grande stabilité, et dont les orientations politiques ont été largement validées.

 

Une assemblée générale élective possède un parfum particulier, surtout lorsque pour la première fois les associations participent au scrutin en distanciel, parallèlement aux 91 comités représentés physiquement à Lille. D’abord pour élire les membres du comité directeur (avec un scrutin ouvert un mois à l’avance), puis pour avaliser ou non (sur la plage horaire 14 h-22 h), l’élu proposé pour en assumer la présidence.

Il n’y eut toutefois guère de surprises. Les 13 membres des collèges femme et les 11 du collège homme qui se représentaient ont été réélus, pour une entrante et trois entrants. Arnaud Jean a ensuite été très largement réélu président avec 95,99 % des voix. Rappelons qu’il avait succédé en 2018 à Philippe Machu à mi-mandature puis déjà réélu en 2021, lors d’une AG repoussée d’un an pour cause de Covid.

La déception vient de la faible participation des associations : les efforts d’information et de pédagogie déployés n’ont pas suffi, sans doute était-ce une démarche trop nouvelle pour elles. Mais le cap fixé n’en fait pas moins consensus, avec un rapport moral voté à 98,68 % et un rapport financier, un budget et des tarifs – inchangés – tout aussi massivement approuvés.

 

Citius, Altius, Fortius. Il est rare qu’un président de l’Ufolep structure son complément au rapport moral autour de la devise olympique « Plus vite, plus haut, plus fort ». C’est pourtant ce qu’a fait Arnaud Jean, tout en se réclamant davantage d’Alice Milliat que de Pierre de Coubertin.

« Plus vite », c’est ce qui caractérise l’évolution récente de l’Ufolep, et plus précisément la célérité avec laquelle ses différents échelons sont désormais en capacité de relayer les orientions nationales. En témoigne la réactivité des comités et associations à se positionner sur le dispositif des 1000 emplois sociosportifs, à décliner l’évènement « Le sport au cœur des villages » (lire page 4) ou à déployer le programme maison UfoBaby.

« Plus haut » résume la façon dont la fédération a promptement redressé la barre après une épidémie de Covid qui a particulièrement impacté les « affinitaires multisports » et s’est traduite pour l’Ufolep par la perte sèche d’un tiers de ses licenciés. Or comme l’a souligné le directeur technique national Pierre Chevalier dans son rapport d’activité, au 1er avril l’Ufolep a déjà dépassé les 320 865 adhérents de la saison 2018-2019 et peut espérer atteindre la barre des 335 000 d’ici fin août. Plus haut, c’est aussi un budget annuel qui s’élève aujourd’hui à plus de 9 millions d’euros, nourri de nombreux partenariats et du fort engagement de l’Ufolep à des programmes gouvernementaux à vocation sociale ou d’insertion.

« Plus fort », c’est enfin l’affirmation d’un « discours politique » qui pourra être renforcé en accompagnant mieux encore « toutes celles et ceux qui portent la parole de l’Ufolep ». C’était l’objectif des rencontres fédérales d’octobre 2023, de pair avec celui de « travailler sur la chaîne qui passe du soutien à l’engagement et à la militance ».

Conventions. Arnaud Jean et Nicolas Randy, directeur des politiques sociales à l’Agence nationale des chèques-vacances (ANCV), ont paraphé une véritable convention triennale pour l’accompagnement de séjours pour des publics qui, depuis la collaboration initiée il y a dix ans, se sont élargis des jeunes des quartiers ou suivis par la Prévention judiciaire de la jeunesse aux femmes victimes de violences, aux enfants protégés et aux seniors. Deux autres conventions ont été signées. La première avec le Mouvement du Nid, qui extrait les personnes prises au piège des réseaux de prostitution : dans un premier temps, il s’agira de « sensibiliser nos réseaux respectifs » et de former les responsables Ufolep à cette problématique. Le deuxième est l’association France Volontaires, représentée par son président Guillaume Legaut, avec pour traduction immédiate l’accueil de 42 jeunes originaires de pays du Sud au sein des comités et des associations, dans le cadre d’un service civique de six mois incluant un temps spécifique pendant les Jeux olympiques.

 

Label FIER. Sandrine Fruchart, experte à la Fondation Inclusion pour un Environnement Respectueux (FIER), a officiellement remis à l’Ufolep le label décerné par cette structure issue des Gay Games Paris 2018. Ce label s’obtient au regard de l’engagement en faveur de l’inclusion et du respect des personnes LGBTI+.

 

Ateliers et partenaires. La fin d’après-midi du samedi fut consacrée à des ateliers tournants sur les Jeux olympiques et paralympiques (et plus précisément les évènements dans lesquels l’Ufolep est impliquée) et le projet sportif fédéral, auxquels s’y ajoutait la visite du village des partenaires. Celui-ci réunissait des équipementiers (Gymnova, Idema, Kassioppé, Diffusport), le syndicat d’employeurs associatifs Hexopée et le réseau d’achats groupés UNADERE, le Muséum national d’histoire naturelle et les Archives départementales du Nord. Trois stands présentaient également les dispositifs UfoStreeet, UfoBaby et le secourisme à l’Ufolep.

 

Prises de parole. L’ex-internationale de basket Johanna Gomis, adjointe déléguée au sport et à l’animation citoyenne à la maire de Lille Martine Aubry, a souhaité la bienvenue aux représentants de l’Ufolep en mettant en perspective l’échéance olympique, tandis que Tony Estanguet, patron du Cojop, et Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, avaient enregistré des messages vidéo où il fut évidemment question des Jeux olympiques et paralympiques et de la contribution de l’Ufolep à leur « héritage ». Le secrétaire général de l’Usep, Dominique Caron a rappelé « les liens naturels » et la « complémentarité », entre les deux composantes sportives de la Ligue de l’enseignement, tout en insistant sur la nécessité de préserver la « singularité » et « l’identité » de chacun : « Être autonome n’est pas être indépendant. Mais être autonome c’est avoir la possibilité de contribuer à un projet commun tout en préservant son histoire, ses objectifs propres, en développant plus précisément les nuances de la partition qui participeront à l’œuvre commune. » La présidente de la Ligue de l’enseignement Hélène Lacassagne lui a indirectement répondu en soulignant combien, face aux défis actuels, de l’injustice sociale à l’urgence climatique, la société française avait « besoin de la Ligue dans toute sa diversité » au service d’une « fabrique de citoyens » dont l’Ufolep est « un acteur essentiel »

 

Assurance. Ces propos prenaient tout leur sens à la lumière de la décision prise en décembre, lors d’une assemblée générale extraordinaire de l’Ufolep, de se tourner à partir de la saison 2024-2025, et pour quatre ans, vers une offre assurantielle autre que celle de l’APAC, l’assureur historique de la Ligue. Depuis, de très fortes réticences se sont exprimées au sein de celle-ci. Si le sujet fut davantage discuté en coulisses qu’en tribune, Didier Jacquelin, membre de la commission nationale modélisme, s’est toutefois inquiété de la « couverture » de son activité dans le cadre particulier d’échanges internationaux ou de détérioration de matériel personnel. Il fut rassuré sur ces points par Ludovic Trézières, élu national en charge de cet épineux dossier. Deux représentants du cabinet Marsh, auquel l’Ufolep est aujourd’hui lié, s’étaient préalablement exprimés devant l’assemblée. Enfin, l’assemblée a approuvé à 97,19 % la motion présentée par le comité de l’Eure-et-Loir soulignant que les licenciés Ufolep pratiquant des activités socioculturelles n’ont aucune raison de payer deux fois pour les risques inhérents au domaine sportif, ceux-ci étant entièrement couverts par le nouveau contrat.

 

Perspectives. Dans son discours de clôture, Arnaud Jean n’a pas non plus manqué d’évoquer « l’élément fort de la rentrée » que constituera « le changement d’assurance » et l’accompagnement nécessité par celui-ci auprès des associations. Il s’est ensuite félicité que le drapeau de l’Ufolep flotte désormais sur Saint-Pierre-et-Miquelon et que le projet sportif fédéral sera déployé en Polynésie française à partir de septembre. La rentrée verra aussi le renouvellement des commissions nationales sportives tandis qu’après les rencontres nationales vélo de février, « un plan vélo sera finalisé afin de prendre en compte nos différentes formes de pratique ». Le développement du multisport, des projets sociosportifs et du sport-santé et la poursuite du travail sur l’engagement feront aussi partie de la feuille de route des nouveaux élus nationaux, qui se retrouvent dès le 16 mai pour se répartir dossiers et responsabilités statutaires.

 

Les Jeux, et après. Arnaud Jean a conclu en évoquant Paris 2024 et l’héritage des Jeux, héritage auquel l’Ufolep entend « prendre une grande part », sans toutefois oublier l’essentiel : « Je sais que dans 100 jours, nous toutes et tous, passionnés de sport, seront devant nos télévisions ou smartphones (…). Mais je sais aussi que le dimanche 8 septembre au soir, à la clôture des Jeux paralympiques, chacun et chacun d’entre nous reprendra sa vie de bénévole, de professionnel, sans compter son temps, son énergie, au service de valeurs si puissant qu’elles nous dépassent et nous rendent si petits… mais aussi tellement importants. [Car] "Tous les sports autrement" n’est pas que notre slogan mais aussi un vrai projet de société. » En attendant, rendez-vous a été donné au Creusot (Saône-et-Loire) pour l’AG 2025. Ph.B.


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