Une formation de formateurs Ufolep rénovée

Relancée en 2019, la formation interne de formateurs (Fif) a beaucoup évolué dans sa forme et sollicite davantage la participation active des stagiaires.

Le dynamisme d’une fédération sportive repose principalement sur l’engagement et le savoir-faire de ceux et celles qui œuvrent à tous ses échelons : animateurs et dirigeants associatifs, officiels, professionnels et élus des comités… D’où l’importance de la formation, en particulier celle de ceux destinés à former d’autres personnes sur le terrain, dans le cadre de leur activité sportive ou dans celui plus général de la vie associative. Entamée en 2019, la mue entamée du rouage essentiel qu’est la formation interne de formateurs (« Fif » pour les initiés) est bien avancée et notre réseau se l’est largement appropriée.

Garant. Cette démarche est allée de pair avec la refonte des plans nationaux de formation (PNF) engagée depuis 2018 pour les activités gérées par une commission nationale sportive (CNS) : quitte à actualiser les contenus, autant revoir et améliorer aussi la pédagogie des formations. Elle s’inscrivait également dans une recherche continue de qualité, tant pour nos formations fédérales que professionnelles (CQP et BP Jeps¹), lesquelles sont soumises à la nouvelle certification Qualiopi. Ainsi, à compter de la rentrée 2023, chaque stage de formation déclaré et mis en œuvre devra avoir pour garant un responsable pédagogique ayant suivi cette Fif « new look ».

Interactivité. Celle-ci se caractérise par l’interactivité, en mettant l’apprenant au centre des activités : solliciter de manière ludique la participation active de ces formateurs ou futurs formateurs, pour leur en montrer tout l’intérêt pour la mémorisation des apprentissages. Ainsi pourront-ils appliquer ces principes dans la conception comme dans l’animation des formations dont ils auront la charge.

Profils. À raison de deux à trois sessions de 15 à 20 personnes par an, un peu plus de 200 personnes sont passées par cette Fif revisitée : 203 très précisément, en comptabilisant uniquement celles qui sont toujours actives au sein du réseau Ufolep. Leurs profils sont variés : à côté des formateurs qui interviennent sur le terrain dans leur activité (généralement des bénévoles engagés au sein de commissions techniques départementales et régionales ou d’une CNS), on trouve aussi des élus souhaitant progresser dans l’animation de réunion ou des professionnels des comités, éducateurs sportifs intervenant sur des formations.

Smartphone. Dans ces formations, le téléphone portable n’est pas prohibé : on n’est pas au collège ! On s’en sert pour les outils numériques d’animation, type « wooclap » ou « kahoot ». Les stagiaires ne restent pas non plus rivés à leur chaise à écouter un message descendant mais travaillent beaucoup en petits groupes et peuvent aller se servir un café sur la table de la « convivialité ». Et, selon les règles du jeu données en début de session, chacun peut s’exprimer de manière la plus libre.

Format. Le cœur de la formation interne de formateur consiste en deux jours consécutifs, le week-end ou en semaine. Soit 14 heures durant lesquelles sont abordées le rôle de formateur, la communication, la posture, l’aménagement de salle (souvent en U lors d’une Fif), la dynamique de groupe, la gestion des comportements difficiles, les techniques d’animation, les outils à disposition… Dans ces formations, on prend aussi le temps d’évoquer son parcours, de découvrir celui de ses « collègues », créant ainsi les premières affinités.

Amont. En amont, un temps en distanciel (environ 2 heures 30), aura permis de tisser un premier lien avec les stagiaires en leur demandant les qualités ou défauts d’un bon ou mauvais formateur et la façon dont ils se projettent eux-mêmes dans leurs animations de terrain. On apprend à connaître les attentes de chacun et les formateurs transmettent aux stagiaires des ressources (vidéos, témoignages, articles) sur lesquelles ils vont s’appuyer

Aval. Ensuite, deux à trois mois après la formation et un premier rodage sur le terrain, un temps de mise en application est proposé aux participants, afin de poursuivre les échanges et d’appliquer de manière concrète les techniques et conseils abordés en formation. Sur un ou deux jours selon le cas, chaque participant propose une animation de 20 à 30 minutes sur un sujet de son choix, avec les modalités pédagogiques qu’il souhaite tester. Ses homologues font alors office de cobayes bienveillants et lui donnent leur avis ou leurs conseils, et réciproquement. Tous se projettent alors plus facilement sur la mise en œuvre.

Vécu. La réussite des stages repose finalement sur la participation du groupe, où l’on s’appuie sur le vécu personnel et les représentations de chacun pour définir des indicateurs communs. Ceci avec une note de satisfaction de 9,57 sur 10 de la part des stagiaires depuis la rénovation de la formation interne de formateurs.

Christelle Lacostaz et Marion Mauduit, élue nationale et membre de la DTN en charge de la formation