Sport en prison : avec l’Ufolep, des modes d’intervention variés

Petit aperçu non exhaustif des pratiques sportives animées par les éducateurs Ufolep en prison.

 

Drôme-Ardèche : du lundi au vendredi. L’Ufolep anime en semaine deux heures d’activités sportives aux 65 détenus majeurs de la maison d’arrêt de Privas (Ardèche) : trois créneaux le sont par le délégué de la Drôme, Thibaut Cormann, et les deux derniers par Margot et Julianne, éducatrices sportives à l’Ufolep Ardèche pour la première, et l’Ufolep Drôme pour la seconde. Cette collaboration entre comités a permis de répondre à la sollicitation. Ces séances réunissent une dizaine de détenus, alternativement dans les deux ailes est et ouest de la prison, avec du renforcement musculaire et des sports collectifs et de raquette dans la cour extérieure. « Nous mettons aussi en place des formations aux premiers secours (PSC1) et des actions plus ponctuelles, y compris hors de la prison : tournois de foot ou de badminton, sorties à vélo électrique ou descente de l’Ardèche en canoé en été », précise Thibaut Cormann.

Gironde et Haute-Marne : auprès des mineurs pendant les vacances. L’Ufolep Gironde propose chaque année cinquante heures de pratique aux mineurs de la prison de Gradignan, près de Bordeaux. « Ces séances se déroulent sur 5 semaines lors des vacances scolaires et réunissent quatre jeunes » précise le délégué, Loïc Blanchet. De même, en Haute-Marne, depuis plusieurs années l’éducateur sportif du comité, Khalid Bousabata, anime pendant les vacances scolaires des séances sportives dans le quartier des mineurs de la maison d’arrêt de Chaumont. « De la boxe, du cross training et du renforcement musculaire, les jeunes étant trop peu nombreux pour pratiquer les sports collectifs, explique la déléguée, Chloé Gertz. Et nous envisageons aujourd’hui de proposer un créneau régulier sur l’année. »

Savoie : tournois détenus-surveillants. Depuis 2019, le comité propose deux heures par jour, du lundi au vendredi, à 12 détenus adultes au sein de la maison d’arrêt de Chambéry. Une prestation reconduite à l’année qui permet de toucher 60 personnes chaque semaine, avec un important turn-over. « Nous disposons d'un petit terrain (environ 5x20 m) et d'une petite pièce accolée avec quatre agrès de musculation, explique la déléguée départementale, Samia Azzouz-Moes. Principalement du football et de la musculation, car nous n'imposons rien : pour les détenus, c'est avant tout un temps de respiration, un moment privilégié. De temps en temps, nous réussissons quand même à proposer aussi du flag rugby, de la pétéca, du spikeball ou du badminton, avec du matériel commandé à la maison d'arrêt dès qu'il y a des crédits. Les séances sont animées par une éducatrice sportive ou sa remplaçante, toutes deux auto-entrepreneures mais bien connues de l’Ufolep, ou moi-même si besoin. » La nouveauté 2023, ce sont des tournois détenus-surveillants qui ont débuté fin mars avec du foot, avant de se poursuivre avec du tchoukball et du badminton.

Balthazar Tramond