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Fortes tensions entre marcheurs et vététistes dans les Vosges

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Quand le conflit d’usage devient fait-divers : après des barbelés tendus sur un chemin, une planche cloutée dissimulée sous des feuilles a provoqué le 16 septembre dernier une grave chute d'un vététiste de 18 ans sur un sentier des hautes Vosges, sur la commune de Masevaux-Niederbruck (Haut-Rhin). La victime souffre de « traumatismes crâniens, faciaux et abdominaux, fracture du foie et petite hémorragie cérébrale », précisait le peloton de gendarmerie de montagne. L’accident est révélateur des fortes tensions entre pratiquants et autres usagers de la forêt dans un massif où la pratique du VTT a été « dopée » par le besoin de nature révélé par la crise du Covid-19 et par la généralisation de l'assistance électrique. Le fait que cette pratique soit souvent individuelle et non pas fédérée au sein d’un club n’arrange rien.

Sur les crêtes des Vosges, marcheurs et vététistes peuvent-ils durablement partager les mêmes sentiers ? La polémique a été attisée par une initiative du vénérable Club vosgien, chargé du balisage des sentiers de randonnée. Celui-ci souhaitait pourtant apaiser le débat en aménageant d'un itinéraire partagé afin de diminuer la gêne des promeneurs et les effets du passage des vélos sur certains chemins. Ce chantier associant randonneurs et vététistes et soutenu par les collectivités et le secrétariat d'État chargé de la biodiversité n'a cependant pas recueilli l'adhésion de tous les membres du Club vosgien. Parallèlement, une pétition lancée fin août par l’association SOS Massif a réuni 475 signataires, pour qui la circulation des vélos doit se limiter aux chemins forestiers carrossables. « Le développement exponentiel du VTT et l'arrivée de néo-pratiquants font qu'il peut y avoir une méconnaissance des bons usages. Mais diaboliser le VTT n'est pas une voie raisonnable. Cela ne fait que monter les différents usagers du massif les uns contre les autres », estime pour sa part Philippe Lambert, président du Comité départemental de cyclisme du Haut-Rhin. Dans le même esprit, une contre-pétition a été signée par 10 000 personnes et une lettre ouverte appelant à un aménagement responsable du massif pour l'activité adressée à Roxana Maracineanu. (avec Le Monde du 1er octobre)


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